La France pleure, l’Argentine jubile. Au bout d’une finale incroyablement riche en buts et en rebondissements, l’Albiceleste est venu à bout des Bleus pour remporter la troisième coupe du monde de football de son histoire.
La finale de ce dimanche 18 décembre au stade Lusail à Doha au Qatar a tenu toutes ses promesses : du beau jeu, de l’engagement physique, des buts et des rebondissements spectaculaires.
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Pourtant, tout a mal commencé pour l’équipe de France dans la quête de sa troisième étoile, sa deuxième d’affilée, ce qui lui aurait permis de rejoindre l’Italie et le Brésil, qui ont gagné la Coupe du monde, deux fois d’affilée. Après 23 minutes, Angel Di Maria, titularisé sur le côté droit, s’effondre dans la surface de réparation. L’arbitre désigne le point de penalty. Sans trembler, Léo Messi crucifie Hugo Lloris (1-0, 23e).
Tétanisés par l’enjeu et assommés par l’ouverture du score argentin, la France peine à réagir. Ses attaquants sont muselés à l’image d’Olivier Giroud inexistant, son milieu de terrain dépassé et ses défenseurs acculés par les vagues argentines successives, est pris à la gorge. Sa tactique qui consiste à laisser le ballon à l’adversaire, défendre et agir en contre-attaques rapides grâce à Kylian Mbappé, se retourne contre elle.
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Les Bleus sont obligés de faire le jeu pour égaliser, mais ils n’arrivent pas à cadrer de tirs, ni à créer le danger. Et c’est logiquement que l’Argentine fait le break par Di Maria, qui bénéficie d’un caviar de Mc Alister, bien servi par Messi (2-0, 36e). Deux buts venus du côté droit français, où Jules Koundé a souffert face aux attaquants argentins.
La mi-temps se termine à l’avantage des Argentins qui ont muselé les Français, en gagnant les duels et en se montrant plus mordants pour disputer les ballons.
La France n’abdique pas
En seconde mi-temps, le jeu a baissé d’intensité et les Argentins se sont contentés de gérer son avance, sans doute émoussée par leur débauche d’énergie de la première période.
Alors que tout semblait plier en faveur de l’Argentine, coup de théâtre. Kolo Muani, qui a pris la place de Giroud juste avant la mi-temps, accélère et prend le meilleur sur Otamendi qui l’accroche dans la surface de réparation. L’arbitre désigne le point de penalty.
La France fait appel à son génie Kylian Mbappé qui ne tremble pas pour relancer les Bleus et la finale. Une minute après, le même Kylian égalise d’une superbe reprise de volée terrible sublime qui finit aux fonds des filets de Martinez. La France remet les pendules à l’heure à dix minutes de la fin. Quel match et ce n’est pas fini. Elle revient grâce aux changements opérés par Didier Deschamps qui a lancé Kingsley Komman, Thuram, Kolo Muani, Camavinga et Fofa. Il a sorti Giroud, Dembelé, Griezmann, Hernandez et Rabiot.
En face, les Argentins sont abattus et les Bleus tentent d’en profiter pour tuer le match et ils ont failli le faire. Le match se termine sur le score de 2-2 dont un doublé de Mbappé et un but de Messi.
Dans les prolongations, Messi redonne l’avantage aux siens (3-2, 108e), mais l’Argentine est une nouvelle rattrapée par Kylian Mbappé qui inscrit un triplé lors de cette finale historique à deux minutes de la fin du temps réglementaire. La France a raté une incroyable occasion de tuer le match qui se termine sur le score de 3-3.
Aux tirs au but, les Argentins ont été meilleurs grâce à leur gardien Martinez qui a arrêté un penalty alors que Tchouameni a expédié le cuir dans les airs.
L’Argentine est championne du monde pour la troisième fois de son histoire, après les sacres de 1978 et 1986.
L’Albiceleste restait sur deux échecs en finale face à l’Allemagne en 1990 et en 2014. C’est la première coupe du monde que gagne Leo Messi, 35 ans, et le seul trophée qui manquait au génie argentin.
