Beaucoup de buts, une grande maîtrise et du beau jeu. L’équipe nationale de football a encore épaté. Mais l’essentiel n’est pas là, il est dans ces trois points ramenés du Niger qui permettent aux protégés de Djamel Belmadi de reprendre la tête du groupe A éliminatoires du Mondial 2022.

 Ils se devaient de le faire avec la pression que ne relâche pas le Burkina Faso, l’autre favori du groupe, qui s’est même permis d’occuper la première place pendant 24 heures après sa victoire lundi face à Djibouti.

Les Verts ont donc gagné ce mardi à Niamey et on peut dire qu’ils ont fait le gros du boulot dans cette phase de poules des éliminatoires.

Toujours à égalité de points avec les Etalons mais avec un goal-average nettement meilleur, ils savent maintenant ce qui leur reste à faire : gagner lors de la prochaine journée face à Djibouti et ne pas perdre l’ultime match à Blida devant le Burkina Faso. Au vu de leur standing et de tout ce qu’ils ont montré jusque-là, il est difficile d’imaginer les Algériens trébuché sur la dernière marche, qui plus est dans un stade où ils n’ont pas perdu depuis plus de dix ans.

Avec cette victoire, l’équipe nationale reprend la tête du groupe grâce à un meilleur goal-average devant le Burkina Faso. Les Verts et les Etalons sont à égalité de points (10) mais les verts ont nette avance à la différence de buts (+19 contre +8). Le match qui les opposera lors de la dernière journée à Blida en novembre prochain s’annonce décisif pour le passage aux barrages, sachant que seul le premier du groupe se qualifiera.

La série d’invincibilité se poursuit

Avant la rencontre de ce mardi, certains ont nourri des appréhensions à cause des conditions du match et de cette statistique qui n’est pas en faveur de l’Algérie : elle a beau dominer le football continentale, l’équipe nationale ne gagne pas souvent à l’extérieur en Afrique.

Pour motiver son équipe, la presse nigérienne n’a pas manqué de le souligner, rappelant que la grande équipe de 1982 a mordu la poussière sur la pelouse du stade de Niamey. Même l’équipe actuelle, qui impressionne le monde entier, a perdu au Bénin en octobre 2018 et a fait de nombreux matchs nuls en déplacement.

Pour les conditions du match, la température redoutée était au rendez-vous et la pelouse était à la limite du praticable. Elle est pire que celle du stade de Blida qui fait couler beaucoup d’encre depuis un mois. L’arbitrage, lui, est correct.

La pression mise par le Burkina après sa victoire a fait que ce match était capital pour l’avenir des Verts dans ces qualifications. Le coach Djamel Belmadi a mis tous les atouts de son côté. Il a fait entrer un onze remanié par rapport au match aller qui s’est déroulé vendredi dernier à Blida (6-1).

Il a maintenu sa défense new-look mais, devant, il est revenu au schéma tactique qui a permis à l’équipe, d’étriller Djibouti lors de la première journée (8-1) en jouant avec deux attaquants de pointe, Islam Slimani et Baghdad Bounedjah.

Le plan a fonctionné et les Verts ont dominé outrageusement leur adversaire, marquant deux buts par mi-temps. Le score aurait même pu être plus lourd, sans les nombreux ratages, notamment dans les dernières minutes de la rencontre. Les buts du match ont été inscrits par le capitaine Ryad Mahrez (20’), Aïssa Mandi (33’), Ismaël Bennaceur (47’) et Baghdad Bounedjah.

Ce match face au Niger et le 31e de suite que les protégés de Djamel Belmadi ne perdent pas. Ils foncent droit sur le record de l’Italie dont la série d’invincibilité de 37 matchs a été stoppée la semaine dernière par l’Espagne en demi-finale de la Ligue des nations.

À noter aussi le bilan impressionnant que présentent les Verts sur le plan offensif, marquant 19 buts en 4 rencontres, soit près de 5 buts par match. L’autre satisfaction, et pas des moindre, c’est la richesse du banc de l’équipe. Les nouveaux titulaires en défense (Farès, Badrane) et les remplaçants entrés en cours de match dans les autres compartiments (Boudaoui, Amoura) se sont très bien comportés.