Première grosse sensation du Mondial 2022. L’Arabie saoudite a battu l’un des grands favoris de la compétition, l’Argentine, à la surprise générale (2-1), dans un match joué ce mardi 22 novembre au Lasail Stadium, au Qatar.
Tout en nourrissant des regrets que leur équipe nationale ne soit pas présente, les Algériens se sont rappelés du magnifique souvenir de 1982, lorsque les Verts avaient eux aussi pris le dessus sur des Allemands archi favoris.
Menés par un Hervé Renard qui n’est plus à présenter, les Saoudiens ont fait un match parfait. Face aux Argentins de Lionel Messi, personne ne donnait cher de leur peau avant le coup d’envoi de la rencontre.
Leur seul atout, ils ont évolué presque chez eux, dans un climat auquel ils sont adaptés et devant une partie du public acquise à leur cause.
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Plus de 88 000 spectateurs ont assisté au match. Les Argentins ont ouvert le score sur un penalty transformé par Lionel Messi en début de match et les Saoudiens sont revenus au score puis passés devant en début de la seconde mi-temps grâce à Al Shehri et Al Dawsari.
Le but sur une frappe enroulée du premier nommé est sublime. Malgré une nette domination, l’Albicelste se montrera incapable de renverser la vapeur jusqu’au de sifflet final. Le dispositif tactique mis en place par Hervé Renard a tenu bon.
La mission des coéquipiers de Lionel Messi se complique. Il leur faudra montrer un autre visage pour s’extirper de ce groupe C composé également du Mexique et de la Pologne de Robert Lewandowski.
Le scénario de ce mardi, les Argentins l’ont déjà connu. C’était en ouverture du mondial 1990 lorsqu’ils ont été surpris par le Cameroun de Roger Milla (1-0), alors qu’ils étaient champions du monde en titre.
Emmenés par Diego Maradona, ils parviendront à se hisser jusqu’en finale qu’ils perdront face à l’Allemagne. Comme quoi, rien n’est encore perdu pour Lionel Messi et ses coéquipiers.
Hervé Renard se rappelle au bon souvenir des Algériens
L’exploit des Saoudiens rappelle celui de l’Algérie en 1982, à Gijon (Espagne).
C’était le tout premier match des Verts dans un Mondial. En face, il y avait des Allemands déjà deux fois champions du monde et favoris du tournoi.
Au final, ce sont les Algériens qui gagnent sur le même score que celui du match de ce mardi (2-1), sur des buts de Madjer et Belloumi, contre une réalisation allemande de Rumenigge.
Cet exploit est resté dans les annales du football mondial, même si la suite sera moins heureuse.
Malgré une autre victoire face au Chili (après une défaite devant l’Autriche), l’Algérie est éliminée à l’issue de ce qui est appelé le « match de la honte », combiné par les frères germains allemands et autrichiens pour passer tous les deux au deuxième tour.
Pour les Saoudiens, ce n’est pas tout à fait une première, même s’ils n’ont jamais battu au mondial un adversaire de la trempe de l’Argentine. En 1994, aux Etats-Unis, ils se sont hissés au deuxième tour après avoir battu en poule une équipe de Belgique qui n’avait pas à l’époque sa stature actuelle.
Saeed Al Owairan avait marqué face aux Diables rouges le plus beau but du tournoi, après avoir remonté balle au pied tout le terrain.
Un autre personnage se rappelle, à travers la victoire saoudienne, au bon souvenir des Algériens. Il s’agit du sélectionneur de l’Arabie saoudite Hervé Renard. Sa touche est très visible dans le comportement de ses joueurs qui ont notamment montré une bonne discipline tactique et une grande solidarité sur le terrain.
Le technicien français était à l’USM Alger en 2011 où il était très critiqué. La Fédération algérienne de football n’a jamais songé à lui confier les rênes de l’équipe nationale. Après son départ d’Algérie, Renard a remporté deux coupes d’Afrique des nations avec la Zambie en 2912 puis la Côte d’Ivoire en 2015.
A la tête de l’Arabie Saoudite, toujours vêtu de sa chemise blanche fétiche, Hervé Renard est en train d’ajouter quelques lignes à sa merveilleuse sa légende.