Le ministre des Sports a suscité la colère de la Fédération algérienne de football (FAF) et de Djamel Belmadi, après avoir dévoilé en février dernier le lieu du stage des Verts en prévision du match-barrage contre le Cameroun.
Dans une déclaration, faite jeudi 10 mars, à Ennahar TV, Charaf-Eddine Amara, le patron de la Fédération algérienne de football (FAF), a exprimé son mécontentement par rapport à cette fuite sur le lieu du stage, faisant écho au même sentiment du sélectionneur national Djamel Belmadi. «On est tous contrariés, pas seulement Belmadi », a fait savoir Charaf-Eddine Amara.
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Et d’ajouter : « La diffusion de ces informations d’une telle importance ne devrait pas se faire longtemps avant le stage », a estimé le président de la FAF, en référence à l’annonce du ministre des sports faites le 27 février dernier quant au lieu de stage des Verts avant le match aller face aux Lions indomptables.
Une communication qui pose problème
En visite à Oran, le 17 février dernier, le ministre des Sports Abderrazak Sebgag a assuré qu’il suivait de près, par le biais de la Fédération algérienne de football, « les dispositions nécessaires pour permettre à l’Équipe nationale de bien préparer sa double confrontation face au Cameroun », avant d’annoncer avoir pris attache avec son homologue de la Guinée équatoriale.
« Nous cherchons à mettre notre sélection dans les conditions possibles, aussi bien sur le plan matériel que psychologique, pour permettre aux joueurs de bien se préparer pour le tour décisif. C’est dans cette optique d’ailleurs que le nouveau manager général des Verts, Djahid Zefzef, s’est rendu en Guinée équatoriale », a-t-il déclaré, selon le compte rendu de l’APS.
« Le lieu du stage allait de toute manière être connu. Mais qu’il le soit un mois et demi avant que nous (la FAF) l’annoncions officiellement, c’est anormal», a déploré Charaf Eddine Amara qui a également critiqué les pages sur les réseaux sociaux qui ont relayé l’information.
« Il faut une forme de discrétion »
Cet épisode confirme si besoin en était que la communication pose problème entre les instances officielles et la Fédération algérienne de football. Le 27 février, le sélectionneur national Djamel Belmadi s’était bien gardé de dévoiler, en conférence de presse, les détails de la préparation des Verts en prévision de la première manche du barrage à Douala.
Interrogé à ce propos, Djamel Belmadi s’est montré très prudent. « Pour le stage, on est à un mois de la compétition. Il y a souvent des choses erronées qui sont dites. Il faut une forme de discrétion. Je n’ai pas le plan d’organisation du Cameroun moi. On est tous concernés par ça », a-t-il taclé.
Cette polémique intervient dans un contexte délicat pour la sélection nationale qui se voit imposer à la fois le terrain et l’arbitre que les Algériens ont contestés auparavant.
En effet, Samuel Eto’o et la fédération camerounaise de football ont choisi le Japoma Stadium, à Douala, pour accueillir l’Algérie. C’est sur cette pelouse que les Verts ont évolué lors de la dernière coupe d’Afrique des Nations abritée par le Cameroun.
L’équipe d’Algérie a été éliminé dès la phase de poules après deux défaites et un nul. Le sélectionneur national et les supporters algériens ont dénoncé l’état calamiteux de la pelouse de Japoma, quasiment impraticable.
Des voix en Algérie s’inquiètent d’un éventuel complot ourdi contre l’EN surtout après l’annonce de la désignation de l’arbitre botswanais Joshua Bondo, qui a fait objet d’une réclamation de la FAF après le nul (1-1) face au Burkina Faso, en septembre dernier à Marrakech (Maroc).
Lors de cette rencontre, cet arbitre a commis de nombreuses erreurs d’appréciations notamment le fait qu’il n’a pas sifflé un penalty en faveur de Ryad Mahrez, de même qu’il n’a pas sorti le carton rouge suite à un tacle dangereux sur Ramy Bensebaini.
