La « Smart » n’a pas battu la « Mercedes ». Le Real Madrid s’est logiquement imposé 4-1 samedi face aux très modestes émiratis d’Al-Ain pour remporter sa troisième Coupe du monde des clubs consécutive, devenant ainsi l’équipe la plus titrée de l’histoire de la compétition.
L’écart, abyssal sur le papier entre le triple tenant du titre en Ligue des champions et le club des Emirats arabes unis, qui n’était en lice dans cette compétition que pour représenter le pays hôte, s’est concrétisé par une victoire sans appel.
Les Merengues, arrivés dans le Golfe en pleine crise après un départ poussif en Liga et un changement d’entraîneur au passage, ont dominé de la tête et des épaules cette finale à Abou Dhabi, face à une équipe qui avait créé la sensation en privant River Plate d’une finale que tout le monde attendait.
Le Real Madrid, qui a souvent fait preuve de suffisance lors de cette finale et qui aurait pu l’emporter sur un score bien plus large encore, en a profité pour soulever sans grande adversité son quatrième trophée en cinq ans en Mondial des clubs. Il est donc devenu le club le plus titré dans la nouvelle formule de la compétition – anciennement appelée la Coupe intercontinentale -, devant son éternel rival du FC Barcelone.
Le néo-Ballon d’or Luka Modric a ouvert le bal d’une frappe enroulée du pied gauche décochée à l’extérieur de la surface (14e, 1-0). En deuxième période, Marcos Llorente a fait le break d’un missile en demi-volée (60e, 2-0) et il n’y avait déjà plus aucun suspense lorsque le capitaine Sergio Ramos a expédié d’une tête le ballon du 3-0 dans les filets (79e).
Al-Ain a sauvé l’honneur par Tsukasa Shiotani (86e, 3-1) avant d’inscrire un nouveau but… contre son camp dans les arrêts de jeu par Yahia Nader (90+1, 4-1).
« Une Smart peut battre une Mercedes », avait plaisanté avant le match l’entraîneur croate d’Al-Ain, Zoran Mamic. Pas quand la Mercedes appuie sur l’accélérateur.