Qui l’aurait cru. La sélection allemande de football, tenante du titre, s’est fait battre pour ses débuts à la Coupe du Monde 2018 en Russie, dimanche au stade Loujniki de Moscou face à une héroïque équipe du Mexique (1-0).

Les Aztèques rééditent ainsi l’exploit réalisé lors du Mondial 1982 en Espagne par l’Algérie, qui avait réalisé une retentissante victoire face aux Allemands (2-1), battus dès leur entrée en lice.

Le 16 juin 1982 au stade El-Molinón de Gijón, les Verts avaient créé la surprise en battant l’ogre allemand grâce à deux buts signés Rabah Madjer (54^e) et Lakhdar Belloumi (68^e) alors que l’unique réalisation de l’Allemagne a été l’œuvre de Karl-Heinz Rummenigge (67^e).

Quatre ans plus tard, le Mannschaft s’est également incliné en phase de poules de la Coupe du Monde 1986 disputée au Mexique, mais pas lors de son premier match du tournoi. C’était face aux Scandinaves danois (2-0). Il fallait attendre 24 ans pour assister à une autre défaite de l’Allemagne en phase de poules, lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud face à la Serbie (1-0).

Lors du précédent Mondial 2014 au Brésil, l’Allemagne a débuté avec une large victoire face au Portugal de Cristiano Ronaldo (4-0) avant de boucler son tournoi avec une nouvelle consécration en prenant le meilleur de l’Argentine de Lionel Messi (1-0).

Avec cette surprenante défaite, l’Allemagne rejoint les sélections, tenantes du titre, à se faire battre dès leur entrée en lice dans l’édition suivante : l’Italie en 1950 (Brésil) face à la Suède (3-2), l’Argentine en 1982 (Espagne) face à la Belgique (1-0),  l’Argentine de nouveau en 1990 (Italie) face au Cameroun (1-0), la France en 2002 (Japon-Corée du Sud) face au Sénégal (1-0), et l’Espagne en 2014 (Brésil) face aux Pays-Bas (5-1).

Le Mexique s’offre donc le premier frisson d’envergure de ce Mondial russe et met d’emblée la pression sur l’Allemagne, sommée de réagir dès son prochain match prévu samedi prochain face à la Suède à Sotchi (16h00, heure algérienne) dans ce qui sera un match à couteaux tirés pour les joueurs de Joachim Löw, plus que jamais appelés à défendre leur statut de favoris.