Les hauts responsables et hommes d’affaires impliqués dans le dossier de corruption lié au montage automobile seront jugés à partir du 2 décembre prochain en séance publique au tribunal de Sidi M’hamed (Alger), a annoncé ce mercredi, le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati.
« Les premiers dossiers de corruption que nous avons traités, et quelle corruption, vont être jugés publiquement le lundi prochain au tribunal de Sidi M’hamed », a déclaré Zeghmati devant les membres du Sénat.
« Là je laisse le soin au peuple algérien de voir si le juge maîtrise son sujet ou pas, de voir si le magistrat algérien est compétent ou pas. L’audience est publique, nous n’avons rien à cacher », a ajouté Zeghmati.
Le ministre a qualifié ces dossiers de « lourds et affreux ». « C’est l’opinion publique qui va apprécier si le juge algérien est sérieux ou pas, et c’est elle qui dira s’il y a véritablement une volonté politique ou pas » de combattre la corruption, a ajouté Zeghmati, en précisant qu’il ne s’agit là que d’un « tout petit créneau, celui de l’automobile ». « Vous allez être surpris de ce que peut faire le magistrat algérien », promet le ministre.
Deux anciens premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, actuellement en détention provisoire à El Harrach, et de nombreux ex-ministres sont impliqués dans les dossiers de corruption liés à l’automobile. De nombreux patrons de sociétés de montage de véhicules sont également incarcérés et seront jugés à partir du 2 décembre.