La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (Laddh) a dénoncé dans un communiqué le décès, ce mardi, du militant et défenseur des droits, le Dr Kamal Eddine Fekhar.
Estimant que « la dégradation de l’état de santé » de Fekhar à cause de sa grève de la faim qu’il avait entamée depuis plus de 40 jours était « avérée », la Ligue affirme que « persister à le laisser en détention est un manquement à la protection de sa vie par les autorités ».
« Kamal Fekhar était un détenu d’opinion, il n’avait commis ni délit ni crime. Au-delà de la question récurrente du recours excessif à la détention provisoire alors que la constitution, le pacte international relatif aux droits de l’Homme et les dispositions du code de procédure pénale consacrent la liberté comme principe et non l’exception, la judiciarisation de l’acte politique, des libertés d’expression et d’opinion est un danger pour les libertés », dénonce également la Laddh dans un communiqué signé par son président l’avocat Noureddine Benissad.
La Laddh « exige une enquête indépendante et impartiale pour déterminer les causes de son décès et les responsabilités quant aux défaillances relatives à la protection de la vie de Kamal Fekhar ».