La Russie a vivement dénoncé les « bombardements barbares » de la coalition sur Raqa, le fief du groupe Etat islamique en Syrie tombé cette semaine, qui ont fait des « milliers » de victimes civiles et qui rappellent, selon lui, les bombardements de Dresde, en février 1945.
Raqa, la « capitale » du califat unilatéralement proclamé de l’EI, « a subi le sort de (ndlr, la ville allemande de) Dresde en 1945, rasée par les bombardements américains et britanniques », a estimé dimanche le ministère russe de la Défense, raillant les « déclarations triomphalistes » des Etats-Unis.
Le président américain Donald Trump a déclaré samedi que la fin du califat de l’EI était « en vue » après la chute de Raqa, reprise par les forces kurdes soutenues par Washington.
Le ministère russe de la Défense a assuré que l’aide occidentale affluait désormais pour restaurer Raqa, de façon à effacer l’étendue de sa destruction, alors que, selon lui, des demandes d’aide humanitaire de la part de Moscou lui ont été refusées.
« Il n’y a qu’une seule (raison) à cela. Celle d’effacer les traces des bombardements barbares de l’aviation américaine et de la ‘coalition’ qui ont enterré sous les ruines des milliers de citoyens pacifiques ‘libérés’ par les Etats-Unis », a-t-il accusé.
Le ministère a en outre laissé entendre que les Etats-Unis exagéraient l’importance stratégique de la chute de Raqa, qualifiant la ville de « provinciale », mineure par rapport à Deir Ezzor (est) où s’activent des troupes du régime syrien appuyées par Moscou contre des éléments de l’EI.
La Russie procède à des bombardements en Syrie depuis 2015, en soutien au régime de Bachar al-Assad.