Société

Mouton de l’Aïd El Adha : quelles quantités et quels prix ?

Les Algériens se préparent à célébrer l’Aïd-el-Adha 2022. Selon une association d’astronomie émiratie, cette célébration aura lieu le samedi 9 juillet.

A moins de deux mois de cette fête religieuse, les regards des Algériens sont braqués comme chaque année sur les prix du mouton dans un contexte de flambée générale des prix des produits de consommation et de l’aliment de bétail.

Interrogé par Echourouk News, Abdellatif Dilmi, secrétaire général de l’Union générale des agriculteurs, a promis des prix « à la portée de tous » allant de 30.000 et 100.000 DA la tête du mouton.

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Et M. Dilmi d’assurer qu’il y a une production suffisante de bêtes de sacrifice, évaluant le nombre à 27 millions de têtes. « L’offre existe, les moutons sont disponibles », assure Abdellatif Dilmi.

Les Algériens sacrifient plus de 3 millions de têtes de moutons

De son côté, le ministère du Commerce a instruit ses services en vue d’organiser des marchés de la « rahma » dédiés à la vente de bétail, en prévision de l’Aïd El Adha, à des prix « concurrentiels ».

Une décision accueillie favorablement par Hadj-Tahar Boulenouar qui pose toutefois certains préalables. En premier lieu, que les points de vente soient identifiés suffisamment à temps.

« L’idéal c’est entre 2 et 3 semaines avant l’Aïd-el-Adha », propose le président de l’association des commerçants et artisans (ANCA).

M. Boulenouar s’interroge aussi sur le nombre de têtes de moutons qui seront mises sur le marché cette année. « Selon nos estimations, les Algériens sacrifient chaque fête de l’Aïd-el-Adha plus de 3 millions de têtes de moutons. On ignore si les éleveurs vont assurer ces quantités », ajoute Boulenouar qui aborde la question des prix.

« Les éleveurs affirment que l’élevage leur a coûté cher (à cause notamment de la cherté des aliments de bétails), et qu’ils ne peuvent par conséquent pas les vendre à des prix bas comme les gens le souhaitent », note le président de l’ANCA qui rebondit sur le chiffre avancé par le représentant des agriculteurs, estimant que la marge évoquée par M. Dilmi était trop importante.

M. Boulenouar, lui, considère que le prix moyen d’un mouton doit se situer entre 40 000 et 50 000 DA voire jusqu’à 60 000 DA, tout en évoquant que les éleveurs ont été durement affectés par la sécheresse de l’année passée.

« A cause de la sécheresse, les éleveurs se sont résolus à donner de l’aliment qui pour certains a été acheté en seconde main », expose-t-il.

M. Boulenouar plaide pour une répartition à raison d’un marché à bestiaux pour chaque daïra, tout en insistant sur l’importance d’assurer un contrôle vétérinaire des moutons destinés au sacrifice.

Et surtout que ces marchés soient installés en dehors des zones d’habitation pour éviter les désagréments à la population notamment en termes de propriété.

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