Le mouvement Mouwatana, dont des représentants ont été empêchés samedi d’organiser une manifestation à Bejaia, a dénoncé, ce lundi 17 septembre, la « répression » qui a ciblé cette sortie, relevant le déploiement de « moyens exceptionnels » par les forces de sécurité.
« Aux forces policières habituelles, des éléments du BRI sont entrés en action, comme s’ils avaient en face d’eux une bande de criminels. L’arrestation de l’ensemble de la délégation (25 personnes) s’est faite dans des conditions d’agressivité incompréhensible, voire d’hystérie », affirme le mouvement dans un communiqué.
« Plusieurs militants ont été plaqués à terre puis menottés avec brutalité avant d’être embarqués sans ménagement dans les fourgons policiers. Maître Salah Dabouze, bousculé, a fait une chute dangereuse, avec perte de connaissance. Alors que nous attendions au commissariat une ambulance pour lui prodiguer des soins, il fut menotté et agressé verbalement », relate Mouwatana pour qui cette « violence » traduit une peur panique dans le camp du pouvoir.
« Cette violence d’État n’a qu’une explication logique : la montée de la peur et de la panique dans le camp du pouvoir et le refus des Algériens de plus en plus exprimé contre un humiliant cinquième mandat ».
« Si le mouvement devra s’adapter à ces réalités répressives, il ne quittera pas le terrain et renforcera son travail de rassemblement de tous les patriotes », ajoute le texte.
Par ailleurs, tout en exprimant son soutien aux actions des citoyens d’Ouargla, le mouvement Mouwatana espère une « convergence de l’ensemble des revendications vers l’objectif commun qui est l’établissement de l’État de droit ».