Le mouvement populaire pacifique, dont le 37e vendredi a coïncidé avec les festivités du 1er novembre 54, « est un prolongement de la guerre d’Indépendance », a affirmé, ce samedi 2 novembre, l’avocat et militant des droits de l’Homme, Me Mustafa Bouchachi, dans une vidéo postée sur Facebook.
Pour Me Bouchachi, les Algériens sortis en masse lors du 37e vendredi « veulent un changement radical et ne veulent surtout pas le recyclage du système. Ils considèrent que leurs revendications, notamment celle d’aller vers une véritable démocratie ; sont légitimes, et que leur Hirak n’est pas dirigé contre une personne en particulier ».
« J’ai marché avec les foules et j’en ai vu des millions, cela en dépit du fait que le système politique qui prétend que nous ne sommes que quelques individus, a essayé par tous les moyens et en violation de la loi d’interdire aux Algériennes et aux Algériens d’accéder à la capitale. Ce fut un vendredi grandiose et tout en pacifisme, porteur de revendications connues depuis le 22 février 2019 », a-t-il dit.
À propos de l’échéance présidentielle projetée pour le 12 décembre, Mustafa Bouchachi précise : « Le but ne doit pas être d’organiser les élections à une échéance donnée. L’objectif doit être d’aller vers un projet d’un État démocratique véritable où la source du pouvoir est le peuple. Nul ne peut prétendre gouverner à l’avenir indépendamment du peuple. C’est pourquoi, on doit faire preuve de sagesse et de retenue et ne se préoccuper que de l’avenir de l’Algérie ».
Et de poursuivre que : « Tout système rejeté par le peuple sera un système faible et tout président rejeté par le peuple le sera tout autant et ne peut pas faire face aux appétits des pays qui s’acharnent sur l’Algérie ».
« Pour que les institutions de l’État puissent se libérer, il est impératif que la source de pouvoir soit le peuple algérien. Pour cela, mon souhait est qu’on arrive à écouter la voix de la raison, la voix du peuple sorti massivement lors du 37e vendredi », a-t-il poursuivi.