Le journaliste Mustapha Bendjama et le chercheur Raouf Farrah ont été condamnés ce mardi 29 août à deux ans de prison ferme et une amende 200.000 dinars par le tribunal de Constantine, rapportent plusieurs sources.
Selon le comité national pour la défense des libertés, Bendjama et Farrah ont été condamnés dans l’affaire du “financement étranger” et de ” publication d’informations classées secrètes ».
Outre Raouf Farrah et Mustapha Bendjama, deux autres personnes ont été condamnées à la prison dans la même affaire. Il s’agit de Mountaha Habes, qui a écopé de 18 mois de prison ferme et de Sebti Farrah, père de Raouf, qui a été condamné à une année de prison avec sursis et à une amende de 50 000 dinars. Sofiane Berkane, également poursuivi dans cette affaire, a bénéficié de la relaxe.
Lors du procès, le parquet avait requis trois ans de prison ferme à l’encontre des quatre premiers accusés.
Le journaliste Mustapha Bendjama condamné à la prison ferme
Me Kouceila Zerguine, avocat de Raouf Farrah a indiqué sur Facebook qu’un « appel a été interjeté sur cette décision conformément aux délais prévus par le code de procédures pénales. »
Raouf Farrah, son père Sebti avaient été placés sous mandat de dépôt le 19 février dernier dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Amira Bouraoui, l’activiste franco-algérienne qui a fui l’Algérie pour la Tunisie, avant de rejoindre la France suite à l’intervention du consulat français à Tunis. Cette affaire avait provoqué une crise diplomatique entre l’Algérie et la France.
Le gouvernement algérien avait dénoncé une « exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne ». En signe de protestation, l’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations.
Le journaliste Mustapha Bendjama a été arrêté le 8 février dernier au siège du quotidien régional La Province à Annaba, deux jours après l’embarquement d’Amira Bouraoui de Tunis vers Lyon le 6 février dernier.