L’avocat et militant Mustapha Bouchachi rejette les promesses contenues dans la lettre du candidat à l’élection présidentielle Abdelaziz Bouteflika, notamment celle concernant la tenue d’une « conférence nationale » après les élections du 18 avril.
« Le peuple algérien est sorti le 22 février et le premier mars et il va continuer, pas seulement contre le cinquième mandat mais contre toute cette mascarade des élections », a déclaré Me Bouchachi à TSA.
L’avocat a rejeté la possibilité qu’il préside la « conférence nationale » annoncée par Bouteflika, comme l’a laissé entendre le sénateur FLN Abdelouahab Zail. Ce dernier a cité, sur la chaîne El Bilad, le célèbre avocat parmi les personnalités qui pourraient être sollicitées.
« Durant la dernière décennie, ils ont falsifié la volonté du peuple et ont saboté le pays, donc ils n’ont pas la crédibilité suffisante pour faire la moindre réforme ni organiser la moindre conférence nationale », explique Me Bouchachi.
« Le peuple algérien et moi personnellement ne croyons pas en un système qui nous a habitués à la fraude, au non-respect du peuple, à parler à chaque fois de réformes mais seulement pour gagner du temps. Nous ne voulons pas qu’ils fassent aucune réforme, le peuple veut aller à une autre étape sans eux », a-t-il poursuivi.
Mustapha Bouchachi affirme être « contre ces élections, contre le cinquième mandat ». Pour lui, « Les Algériens sont déterminés, ils ne veulent pas de ça, ils veulent une deuxième république ou appelons-la comme on veut, mais ils ne peuvent pas accepter ce genre de discours, ce genre de lettre du pouvoir ».