Second candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2019 : après Fethi Ghares, porte-parole du MDS, c’est au tour de Nacer Boudiaf, fils du président assassiné Mohamed Boudiaf d’annoncer sa candidature à la prochaine échéance électorale depuis le village de naissance de son défunt père, Ain Madhi, dans la wilaya de M’Sila.
Le choix du lieu n’est pas fortuit : Nacer Boudiaf a dû retourner sur les terres qui ont vu naître son père puisque les autorités de Annaba ont refusé à ce qu’il commémore l’assassinat de son père sur les lieux du crime, un certain 29 juin 1992.
« À Ain Madhi, devant une foule nombreuse parmi lesquels des moudjahidines et des médias, j’ai annoncé ma candidature pour l’élection de 2019 et j’ai annoncé mon projet qui contient toutes les solutions à la crise provoquée par ce régime corrompu que je rêve de débarrasser de mon pays », écrit Nacer Boudiaf sur son compte Facebook.
« Nous disposons de solutions pour réaliser la justice, élever le niveau de l’école, promouvoir l’économie, réaliser la démocratie et restituer la souveraineté au peuple », explique-t-il.
Comme l’a fait son défunt père à son retour en janvier 1992, il tend sa main aux Algériens. «Je vous tends ma main, tendez vos mains pour qu’on s’unisse pour réaliser nos aspirations et celle des martyrs ».
Nacer Boudiaf qui a récemment lancé son mouvement politique entend s’appuyer sur la jeunesse avec comme crédo, « l’Algérie avant tout » si cher à son défunt père.
« En ce 26e anniversaire de l’assassinat de Mohamed Boudiaf, le sentiment que j’ai, après les visites que j’ai effectuées dans les villages les plus reculés de notre beau pays, est que les graines qu’il a semées, en seulement 5 mois et 13 jours au pouvoir, ne vont pas tarder à bourgeonner. Il est parti en me laissant le message que si je voulais du blé, je devrais travailler un an, et pour un pommier je devrais travailler dix ans. Mais si je voulais un homme, je devrais travailler toute une vie. Il a travaillé toute sa vie. Les hommes et les femmes qu’il a forgés vont s’exprimer dans mon projet, l’Algérie avant tout, qui va bientôt répondre aux aspirations du peuple, à savoir nettoyer l’Algérie et la faire sortir de l’enlisement dans lequel le système de l’indépendance confisquée a tenté de la faire plonger », a expliqué Nacer Boudiaf dans un entretien à Liberté.