Trois avocats ont annoncé, hier soir, avoir déposé une plainte au tribunal de Boumerdès à l’encontre de la députée et présidente du PEP, Naïma Salhi. « La plainte a été déposée pour incitation à la haine raciale et les appels au meurtre contre des citoyens kabyles » ont expliqué les trois avocats Me Kader Houali, Me Soufiane Dekkal et Me Salim Chait dans un communiqué.
« C’est parce que nous avons enregistré avec beaucoup d’amertume et de dégoût le silence des autorités devant cette récidiviste que nous avons décidé d’agir », ont-ils précisé. Ceci d’autant que, ajoutent-ils, « le procureur de la république s’est auto saisi dans des affaires moins grave que celle-ci ».
« Le multipartisme qui est un acquis arraché de haute lutte, ne doit pas être un prétexte pour des « charlatans politique », qui en abusent en transformant leurs partis en tribune de discrimination raciale ou en appel au meurtre contre des personnes » dénoncent ces avocats qui se réfèrent à l’article 64 de la loi organique relative à la création de partis politiques qui stipule, rappellent-ils, « clairement que le parti politique pourrait être suspendu et dissous s’il est avéré qu’il suscite des troubles à l’ordre public ».
Selon ces avocats, c’est le cas justement de la présidente du PEP qui « n’a cessé d’invectiver des personnes, de véhiculer des discours racistes et d’appeler à la mort des personnes qui expriment une opinion politique », ont-ils souligné.