Nawel Hamza, pilote de moto à grosse cylindrée, a été l’une des attractions de la 2e édition de « Algeria Bike Week » tenue entre le 23 et le 27 mai dernier sur le parking du Caroubier à Alger.
Sur sa grosse moto, cette femme s’est faite une place de choix dans un monde qu’on dit promis aux hommes. Médecin dans la vie de tous les jours, Nawel Hamza pratique en parallèle sa passion de pilote de moto.
Dans un vidéo-reportage de la chaîne Al Hadath Algeria, elle s’exprime sur sa passion et sur le regard que portent des Algériens sur une motarde.
Interviewée en marge de la 2e édition de Algeria Bike Week, Nawel Hamza se définit comme « motarde » et « médecin ».
Elle raconte que sa passion pour les sports mécaniques remonte à son plus jeune âge. « Depuis toute petite, j’aime le sport mécanique, l’adrénaline. J’aime la moto. Avec le temps, j’ai pu pratiquer ma passion avec le soutien de ma famille », confie Nawel.
Dans la vidéo, on la voit à dos de sa grosse moto parcourir le circuit avec aisance qui démontre sa capacité de pilotage. Sous le regard du public, Nawel exhibe ses talents de motarde.
Justement, elle revient sur la réaction du public quand il voit une femme manier sa moto quand on sait que ce n’est pas toujours évident pour la gent féminine d’intégrer ce domaine en Algérie.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Nawel décrit un accueil plutôt positif de la part du public. « Je n’ai pas eu de critiques négatives quand je suis dehors en moto. Les gens me reconnaissent et me respectent », assure-t-elle avec un air satisfait.
Nawel Hamza a gagné l’estime du public
Beaucoup de présents à cet événement viennent approcher Nawel pour prendre une photo avec elle. Tout en confiant que ce n’est pas évident pour le grand public de voir une femme sur une si grosse moto, Nawel Hamza est consciente que son cas peut être un message pour les femmes algériennes pour qu’elles intègrent de plus en plus les domaines qu’on dit réservés aux hommes. Elle appelle les filles à s’initier à la moto car c’est avant tout un moyen de transport.
« Je suis une femme algérienne. Je représente dignement l’Algérie. Les grosses motos ne sont pas faites uniquement pour les hommes. La femme n’est pas là juste pour la cuisine et pour s’occuper des enfants. La femme peut évoluer. Comme elle est dans la police et la gendarmerie, elle peut être partout », conclut Nawel qui appelle la femme algérienne « forte » à prendre sa place dans la société.