Le vice-président américain Mike Pence, dépêché par Donald Trump en Turquie, va tenter ce jeudi d’arracher un cessez-le-feu au président turc Recep Tayyip Erdogan
« Ne jouez pas au dur! Ne faites pas l’idiot! »: ce langage, fort peu diplomatique, est celui employé dans une lettre adressée par le président américain Donald Trump à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.
« Trouvons un bon accord », suggère M. Trump dans cette missive de quatre paragraphes dévoilée mercredi mais datée du 9 octobre, dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP. Elle a donc été adressée au président turc le jour où il a lancé ses troupes à l’assaut des Kurdes dans le Nord de la Syrie.
Menaces de sanctions économiques
« Vous ne souhaitez pas être responsable du massacre de milliers de personnes, et je ne veux pas être responsable de la destruction de l’économie turque – ce que je ferais (si nécessaire)« , écrit le président américain.
« L’Histoire vous jugera d’un œil favorable si vous agissez de façon juste et humaine. Elle vous considérera à jamais comme le diable si les choses se passent mal », met en garde M. Trump sans autre précision.
« Ne jouez pas au dur! Ne faites pas l’idiot! », conclut le locataire de la Maison Blanche. « Je vous téléphonerai plus tard ».
Tentative de cessez-le-feu
Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a affirmé mercredi que d’autres sanctions américaines étaient en préparation à l’encontre de la Turquie si un cessez-le-feu n’était pas appliqué dans son offensive contre les Kurdes en Syrie.
Ces nouvelles sanctions pourraient viser d’autres ministères turcs ou des branches industrielles, a précisé le ministre des Finances de Donald Trump lors d’un briefing avec des journalistes.
Ce jeudi, le vice-président américain Mike Pence, dépêché par Donald Trump en Turquie, va tenter d’arracher un cessez-le-feu au président turc.
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