Société

Neuf des dix pays du monde où les filles ont le moins accès à l’éducation sont en Afrique

Neuf des dix pays du monde où les filles ont le moins accès à l’éducation sont en Afrique, le premier étant le Soudan du Sud, alors que 130 millions de filles n’ont toujours pas accès à l’école, selon un classement publié mardi par l’ONG ONE.

Au Soudan du Sud, une fille sur quatre seulement va à l’école primaire et seuls 15,93% des filles ont accès à l’éducation. Ce pays d’Afrique orientale est suivi par la République centrafricaine (17,75%), le Niger (21,50%), l’Afghanistan (23,51%), le Tchad (27,16%), le Mali (29,28%) et la Guinée (30,35%).

Le Burkina Faso figure en 8e position (33,03%) et seul 1% des filles termine leurs études secondaires. Le Liberia (36,20%) et l’Éthiopie (36,79%) closent la liste des dix pays.

“Cet index montre que pour améliorer réellement l’accès de toutes les filles à l’école et à l’instruction, une attention particulière doit être accordée aux pays les plus pauvres et aux pays en conflit – en particulier en Afrique”, a estimé l’ONG cofondée par le leader du groupe U2, Bono, pour lutter contre la pauvreté, dans un communiqué diffusé à l’occasion de la “journée internationale de la fille”.

Cette journée “est l’occasion de rappeler que l’éducation des filles est un levier inestimable pour lutter contre l’extrême pauvreté”, a déclaré la directrice France de ONE Friederike Röder, citée dans ce communiqué.

Selon l’ONG, la réduction des inégalités dans le monde entre filles et garçons en matière d’accès à l’éducation pourrait rapporter entre 112 et 152 milliards de dollars chaque année aux pays en développement.

Mais l’accès des filles à l’éducation et la poursuite de leur scolarité se heurtent à de nombreux obstacles sociaux, culturels et économiques. Dans les dix pays du classement, plus de la moitié des filles se marient avant leur 18ème anniversaire, et en moyenne, une fille sur quatre est obligée de travailler, souligne notamment ONE.

“Pour se rendre à l’école, parfois sans sanitaires ou manuels scolaires adaptés, elles doivent généralement parcourir de longues distances, souvent dans des conditions dangereuses”, poursuit-elle. “Autant de raisons qui expliquent pourquoi, en 2017, près d’un demi-milliard de femmes dans le monde ne savent toujours pas lire”.

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