Pour le neuvième vendredi consécutif depuis le 22 février, les Algériens ont marché en masse pour réclamer le départ des symboles du régime et le changement.
Mobilisation intacte, malgré les obstacles
Les manifestations, qui se sont déroulées dans tout le pays, ont été imposantes et pacifiques. Aucun incident n’a été enregistré. Malgré le blocage des routes menant à Alger par la gendarmerie et tous les obstacles dressés par le pouvoir pour casser le mouvement populaire, la mobilisation populaire reste intacte.
Les mêmes slogans sont scandés partout et les mêmes revendications sont portées par tous les manifestants à travers le pays. Depuis le 22 février, le pouvoir a tout essayé pour diviser et casser le mouvement populaire, sans y parvenir. À chaque fois, les Algériens trouvent les parades nécessaires, pour déjouer les tentatives du régime de se maintenir. À Jijel, Bordj Bou Arreridj, Bejaia, Batna et Tizi Ouzou, la mobilisation a été exceptionnelle.
Absence de répression
Les manifestations de ce vendredi se sont déroulées sans heurts. À Alger, tout s’est déroulé dans le calme, une semaine jour pour jour, après la répression policière contre les manifestants. Les casseurs, très nombreux lors du 8e vendredi, ont disparu aujourd’hui des rues de la capitale, en partie grâce au travail des bénévoles, qui se sont organisés pour contrer toute tentative d’intrusion de voyous parmi les manifestants pacifiques. Contrairement aux vendredis précédents, les forces antiémeute de la police, se sont positionnées loin des fiefs habituels des manifestants pacifiques, laissant ainsi la manifestation se dérouler dans le calme.
Gaid Salah, l’interlocuteur du peuple
Les manifestants ont réitéré leur rejet des symboles du système, à leur tête Bensalah et Bedoui. Ils réclament tout simplement leur départ, immédiatement, et rejettent les présidentielles prévues le 4 juillet prochain. Dans les rues, partout dans le pays, les Algériens ont réitéré leur désir de changement, et demandé encore une fois, le départ du régime, qui a mené le pays à l’impasse, et le jugement des corrompus.
Si les Algériens exigent le départ de Bensalah, ils s’adressent directement à Gaid Salah, lui demandant de tenir ses engagements, qu’il a tenus au nom de l’état-major de l’ANP, de satisfaire les revendications du peuple. En clair : les manifestants demandent à Gaid Salah de passer de la parole aux actes.