“Quand un pays possède un club, tout devient possible”, a estimé Arsène Wenger, entraîneur d’Arsenal, à propos de l’imminent transfert record de Neymar au Paris SG pour 222 millions d’euros, jeudi.
“Pour moi, c’est le résultat de la présence de ces propriétaires qui a complètement changé le paysage footballistique de ces quinze dernières années“, a expliqué le technicien français en faisant référence au propriétaire du PSG, Qatar Sports Investments (QSI), émanation du fonds souverain du Qatar.
“Cela devient très difficile de respecter le fair-play financier parce que vous pouvez avoir différentes façons ou différents intérêts pour un pays d’avoir un aussi grand joueur pour représenter ce pays“, a-t-il poursuivi à l’Emirates Stadium, stade d’Arsenal sponsorisé par la compagnie aérienne émiratie.
“Cela ne peut pas justifier de tels investissements”, a cependant souligné Wenger.
En prenant l’exemple du transfert en 1979 de Birmingham City à Nottingham Forest de Trevor Francis, premier Britannique à valoir un million de livres (1,1 M EUR), Wenger a assuré que les montants étaient désormais hors de contrôle.
“Aujourd’hui, vous ne pouvez plus justifier ces chiffres qui mêlent passion, orgueil et intérêt commun“, a-t-il regretté.
Wenger a également constaté une “accélération” de “l’inflation” des indemnités de transferts, en partie liée à l’envol des droits télé ces dernières années, notamment en Premier League.
“On a passé la barre des 100 millions (d’euros) l’an passé (Paul Pogba transféré de la Juventus Turin à Manchester United), et en seulement une année, on dépasse la barre des 200 millions“, a-t-il observé.
“C’est incommensurable et irrationnel“, a-t-il conclu.