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Neymar, Cavani et penalties : guerre froide ou paix des braves ?

Neymar, Cavani et penalties : guerre froide ou paix des braves ?

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Edinson Cavani ou Neymar pour tirer les penalties parisiens? Leur entraîneur a décidé… de ne pas dire ce qu’il avait décidé jeudi en conférence de presse alors que le Paris SG doit gérer la première séquence tendue entre ses stars depuis l’arrivée du Brésilien à 222 M EUR.

Au premier coup d’oeil, le motif de discorde — apparu au grand jour dimanche contre Lyon — entre « El Matador » et « Ney » pourrait sembler futile. Mais, dans un football de haut niveau obsédé par les statistiques individuelles, il ne l’est pas. En conférence de presse jeudi, Emery a d’ailleurs confirmé à demi-mot une franche explication entre les deux hommes.

« Juste après le match, il y a un état émotionnel très fort, et il peut donc y avoir des conversations, qu’on peut appeler disputes, mais qui sont normales et qui se produisent pratiquement après tous les matches, dans un sens ou dans un autre », a-t-il expliqué tout en assurant que cela ne « brisait pas l’harmonie, la bonne ambiance qu’il y a dans l’équipe ».

Le quotidien L’Equipe a d’ailleurs révélé jeudi que le Brésilien Dani Alves, arrivé cet été et impliqué dans l’imbroglio Neymar-Cavani – il prend à un moment le ballon des mains de l’Uruguayen pour le donner à son compatriote -, avait organisé la veille un dîner dans un restaurant proche de l’Arc de Triomphe, avec tous ses coéquipiers et lors duquel les deux hommes s’étaient parlé.

« Je suis content parce que c’est bon pour tous les joueurs, d’être ensemble pas seulement lors des entrainements, des mises au vert ou des matches », qu’ils puissent « parler de beaucoup de choses entre eux », a observé Emery. Jeudi soir, L’Equipe a aussi révélé que la star brésilienne avait présenté lors de l’entraînement ses excuses à Cavani pour son comportement face à Lyon.

– Pas vraiment complices… –

Lors des quinze minutes d’entraînement ouvertes à la presse le matin, Cavani et Neymar ne sont toutefois pas apparus franchement complices. L’Uruguayen est apparu le premier sur la pelouse impeccable du terrain du Camp des Loges, peu après 11h00 et au milieu d’un petit groupe composé de Marquinhos, Alphonse Areola, Marco Verratti, Julian Draxler et Thomas Meunier.

Neymar est quant à lui apparu le dernier, au milieu des jeunes Français Kylian Mbappé, Presnel Kimpembe, Layvin Kurzawa et Christopher Nkunku.

Les deux hommes ont ensuite été réunis sous le crépitement des appareils photos, l’un derrière l’autre lors du premier atelier de la matinée. Sans toutefois échanger ni beaucoup de paroles, ni beaucoup de ballons.

Est-ce parce que leur entraîneur n’a pas choisi? « Ici, les deux joueurs qui sont (désignés, ndlr) pour frapper les penalties, ce sont Cavani et Neymar », a-t-il simplement dit jeudi avant d’être relancé sur l’identité du tireur N.1 et du N.2. Réponse: « qui va être le premier et le deuxième, je vais le dire en premier aux joueurs et aussi à toute l’équipe. On va attendre le match de samedi, s’il y a un penalty ».

– Clash Alves/Forlan –

Le dilemme n’est de toute façon pas évident à trancher, entre Cavani, qui a inscrit 49 buts la saison dernière (et déjà 9 cette saison) et est depuis le départ de Zlatan Ibrahimobic le tireur attitré, et Neymar, le joueur le plus cher du monde et le mieux payé de l’effectif parisien (30 M EUR annuel), venu au PSG pour jouir enfin du statut de star N.1 qui, Lionel Messi oblige, se refusait à lui à Barcelone.

Le Brésilien entend gagner le Ballon d’Or dans un futur proche et doit pour cela soigner ses ‘stats’ – en plus de conquérir tous les titres possibles.

Mais s’il devenait le tireur N.1, le PSG ne risquerait-il pas de froisser durablement un Cavani susceptible, et d’envoyer à Neymar le signal qu’il peut décider de tout?

Pour ne rien arranger, Dani Alves a tweeté « fermez vos gueules et arrêtez de faire des polémiques sur mon nom » pour répondre à l’ancien international uruguayen Diego Forlan, qui avait regretté — « ça n’a aucun sens »– que le Brésilien ait pris le ballon pour le donner à son compatriote Neymar.

A moins d’une semaine de son premier gros choc de la saison en Ligue des champions, mercredi face au Bayern Munich, et même si, comme le dit Emery il y a une « bonne ambiance dans le groupe », le PSG connaît en tout cas une secousse aux allures de guerre d’egos, qui assombrit un peu l’impression idyllique laissée par son mercato d’été.

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