Deux gendarmes nigériens ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans une attaque dans la zone de Say, dans la région de Tillabéri, dans le sud-ouest du Niger, ont indiqué mercredi des médias locaux.
Ces sources ne précisent pas s’il s’agit d’attaque jihadiste ou de bandits armés.
“Deux gendarmes nigériens ont été tués et sept autres blessés par des d’assaillants armés dans la nuit 22 au 23 janvier”, dans le sud-ouest du Niger, a rapporté le site nigérien Actu Niger. Sept autres gendarmes ont été blessés dans cette attaque survenue près de Kokoloukou, un village situé dans le département de Say, frontalière du Burkina Faso, de même source.
Une télévision locale a fait également état d’un bilan de deux gendarmes tués dans la même attaque. Sous couvert de l’anonymat, un résidant de la zone a confirmé l’attaque à l’AFP sans pouvoir fournir de bilan. Il a souligné que les gendarmes ciblés font partie d’une patrouille déployée dans la zone pour surveiller un marché rural.
Aucune attaque jihadiste n’a pour l’heure été enregistrée dans la zone de Say, où pullulent surtout des bandes armés ou “coupeurs de routes”, parfois venues du Burkina voisin, et qui rançonnent des riches commerçants.
Les attaques jihadistes sont concentrées plus au nord, dans le Liptako-Gourma, à cheval entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali
Une force conjointe des trois Etats opère déjà dans cette zone contre les groupes jihadistes. Fin octobre 2017, douze gendarmes nigériens avaient été tués dans une attaque “terroriste” dans la ville d’Ayorou, près de la frontalière du Mali. La région est devenue très instable en raison de nombreuses attaques meurtrières attribuées à des groupes jihadistes, visant régulièrement des positions de l’armée et des camps de réfugiés.
Le 4 octobre, quatre soldats américains et quatre militaires nigériens ont été tués dans une embuscade dans cette même région.