Le choléra a tué 14 personnes et entraîné l’hospitalisation d’environ 400 autres cette semaine à Maiduguri, au nord-est du Nigeria, a annoncé le responsable de Santé de Borno, Etat confronté à l’arrivée de déplacés fuyant le groupe jihadiste Boko Haram.
« Au 5 septembre, 380 cas présumés de choléra ont été rapportés avec 14 décès », a déclaré Haruna Mshelia dans un communiqué.
La plupart des cas et des décès se sont produits dans les camps de déplacés de Madinatu et Elmiskin à Maiduguri, tandis que les autres victimes provenaient des alentours de la capitale de l’Etat, a-t-il précisé.
Le gouvernement et les ONG travaillent pour contenir l’épidémie, qui s’est étendue à six autres districts de l’Etat.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recruté environ 200 volontaires pour rechercher maison par maison des cas suspects « afin de s’assurer que la transmission soit interrompue en temps record ». « Il faudra davantage de centres de traitements car (…) les cas sont en hausse », a estimé Haruna Mshelia.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. Elle est facile à traiter par réhydratation notamment, mais peut tuer en quelques heures faute de traitement.
Maiduguri a connu ces derniers mois une recrudescence du nombre de déplacés fuyant les violences du groupe jihadiste Boko Haram.
L’insurrection de Boko Haram et sa répression par l’armée ont fait plus de 20.000 morts et quelque 2,6 millions de déplacés depuis 2009. Selon des ONG, 11 millions de Nigérians ont un besoin urgent d’aide humanitaire.
Au moins 35 personnes étaient déjà mortes en septembre 2017 lors d’une épidémie de choléra dans un camp de déplacés près de Maiduguri.