Le président Muhammadu Buhari, 75 ans, a quitté le Nigeria mardi pour la Grande-Bretagne, où il doit consulter son médecin, a-t-on constaté à l’aéroport d’Abuja.
« Je me rendrai en Grande-Bretagne demain (mardi) pour voir mon médecin, à sa demande », avait écrit dans la soirée de lundi le président nigérian sur son compte Twitter, relançant les doutes sur son état de santé.
M. Buhari, qui a déjà passé plus de 5 mois à Londres l’année dernière pour être soigné d’une maladie non-communiquée au grand public, devrait rester quatre jours dans la capitale britannique et être de retour samedi 12 mai.
La semaine dernière, il s’était déjà arrêté à Londres à son retour de Washington, où il a rencontré le président américain Donald Trump.
Son service de communication avait alors affirmé qu’il ne s’agissait que d’un problème « technique » de l’avion pour démentir toute rumeur selon laquelle M. Buhari était retourné voir son médecin.
Son porte-parole a reconnu lundi qu’il l’avait toutefois rencontré à cette occasion. « Pendant les opérations de maintenance à Londres, lors de son retour de Washington la semaine dernière, le président a vu son médecin », a expliqué Garba Shehu.
La plus grande opacité règne autour de la santé du président de 75 ans, qui a d’ores et déjà annoncé qu’il souhaitait être candidat de son parti pour la prochaine présidentielle de 2019.
Lors de son long séjour à Londres l’année dernière, son entourage ne cessait de déclarer qu’il était « en pleine forme », même s’il avait affirmé n’avoir « jamais été aussi malade ».
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 180 millions d’habitants, fait face à d’immenses problèmes sécuritaires et peine à se remettre de la récession économique de 2016.