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Normalisation : la condition ferme de l’Arabie Saoudite à Israël

L’Arabie Saoudite ne ferme pas la porte à une normalisation avec Israël, mais elle pose une condition ferme. Elle a réitéré la position qu’elle affiche depuis plusieurs mois, à savoir que la normalisation ne se fera pas au détriment de la question palestinienne.

Mardi 6 février, John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a fait état de « signaux positifs » de l’Arabie Saoudite quant à la poursuite des discussions sur la normalisation avec Israël.

Le même optimisme était affiché lundi par le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et le président israélien, Isaac Herzog.

L’Arabie Saoudite avait engagé des discussions avec les États-Unis pour la normalisation de ses relations avec Israël. En septembre dernier, le prince héritier Mohammed Ben Salmane (MBS) avait déclaré publiquement que son pays et l’État hébreu se rapprochaient chaque jour davantage d’un accord. Mais le déclenchement de la guerre à Gaza, le 7 octobre dernier, a provoqué la suspension du processus.

Le communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères rendu public, ce mercredi 7 février, est sans équivoque. Il vient en réponse aux déclarations du porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

Normalisation avec Israël : ce que l’Arabie Saoudite exige

Le communiqué a réitéré « la position constante » du royaume vis-à-vis de la question palestinienne, insistant sur les « droits légitimes » du peuple palestinien.

Plus explicite, le communiqué de la diplomatie saoudienne indique que « le royaume a informé l’administration américaine de sa position constante, à savoir qu’il n’y aura pas de relations diplomatiques avec Israël sans la reconnaissance de l’État palestinien indépendant, dans les frontières de 1967 et avec Al Qods-Est comme capitale ».

Autre intransigeance de Riyad, « l’arrêt de l’agression israélienne contre la bande de Gaza » et « le retrait de toutes les forces d’occupation » de l’enclave palestinienne.

L’Arabie Saoudite a, en outre, réitéré son appel à la communauté internationale, particulièrement les pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, pour procéder à la reconnaissance de l’État palestinien dans les frontières de 1967 et avec Al Qods-Est comme capitale « afin de permettre au peuple palestinien de recouvrer ses droits légitimes » et « asseoir une paix globale et juste pour tous. »

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