Les visites officielles sont désormais indésirables durant les examens scolaires, qui commencent demain mercredi 23 mai. La décision a été prise par la ministre de l’Éducation nationale Nouria Benghabrit.
“Avec le début des examens scolaires nationales, les centres d’examens connaissent des visites officielles pour superviser l’ouverture des enveloppes contenant les sujets et donner le coup d’envoi, et parfois, il arrive que ces visites s’étendent aux classes, ce qui perturbe les candidats et induit une situation qui n’est pas favorable au bon déroulement des examens”, remarque Nouria Benghabrit, dans une note publiée sur sa page Facebook.
La ministre de l’Éducation poursuit son argumentaire en affirmant que les visites officielles “perturbent” le directeur du centre d’examen au moment où “il a besoin de toute sa concentration” pour gérer son centre. Elle rappelle que les parents d’élèves ont exprimé à maintes reprises leur “préoccupation” face aux perturbations causées aux candidats par les visites officielles.
Plus grave, Nouria Benghabrit affirme que les fraudeurs pourraient profiter de l’agitation provoquée par les visites officielles dans les centres d’examen pour agir et publier les sujets d’examen, via les réseaux sociaux.
La ministre juge “extrêmement important” d’éviter les visites officielles dans les centres d’examen afin de permettre aux candidats de passer les examens dans de “bonnes conditions”.
Près de 800.000 élèves passeront l’examen de fin cycle primaire
La plaidoirie de Benghabrit contre les visites officielles intervient la veille du début demain mercredi de l’examen de fin cycle primaire, avec la participation de plus de 797.000 élèves sur l’ensemble du territoire national.
Le nombre de candidats pour cette session est de 797.812 élèves pour l’examen de fin de cycle primaire, soit une augmentation de 4,8% par rapport à l’année dernière (760.652 élèves), a indiqué le ministère de l’Éducation.
Selon le planning des épreuves, les élèves concernés par cette session passeront les épreuves de langue arabe et de mathématiques dans la matinée et celle de la langue française dans l’après-midi.
Par souci de préserver le bien-être des élèves, le ministère de l’Éducation a décidé, il y a deux ans, que les élèves passeront les examens au sein de leurs établissements respectifs.
Le recours à une session de rattrapage n’est pas envisageable. Les moyennes des examens trimestriels seront prises en compte pour les élèves qui n’obtiendront pas la moyenne de 5 sur 10.
Les résultats de l’examen de fin de cycle primaire seront annoncés le 6 juin prochain, a affirmé M. Chaïb Draa Tani, conseiller au ministère de l’Éducation nationale.
Par ailleurs, 31.000 agents de police ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement de l’examen. 7371 centres d’examen et plusieurs centres de correction sont concernés par ce dispositif sécuritaire.