Nouria Benghabrit a été auditionnée hier mercredi 23 décembre par un juge du pôle spécialisé du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger dans le cadre des enquêtes sur la grande corruption menées par la justice depuis la chute du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019.

Rien n’a filtré sur cette audition, la première du genre, pour l’ex-ministre de l’Éducation nationale (2014-2019) du président déchu.

Ce jeudi, Mme Benghabrit a confirmé avoir été entendue par la justice, et dénoncé la « désinformation colportée par certains médias et les réseaux sociaux » autour de cette affaire.

Sans donner plus de détails, l’ex-ministre de l’Éducation affirme tout simplement qu’elle a été convoquée par le tribunal de Sidi M’hamed comme « témoin ». « Aucune accusation n’a été portée contre moi », assure Mme Benghabrit dans un message posté sur son compte Twitter.

« Face à la désinformation colportée par certains organes de presse et dans des réseaux sociaux, je précise que j’ai été convoquée par le tribunal de Sidi Mohamed le 23 décembre 2020 en tant que « témoin » et qu’aucune accusation n’a été portée contre moi », a écrit l’ex-ministre.

Face à la désinformation colportée par certains organes de presse et dans des réseaux sociaux, je précise que j'ai été convoquée par le tribunal de Sidi Mohamed le 23 décembre 2020 en tant que « témoin » et qu’aucune accusation n’a été portée contre moi.

— Nouria Benghabrit (@NBenghabrit) December 24, 2020

Sur l’affaire en question dans laquelle elle a été convoquée comme témoin, la ministre ne dit rien.

De nombreux ex-ministres des gouvernements de l’ancien président Bouteflika ont été incarcérés, et certains ont été condamnés à de lourdes peines.

Pour les anciennes femmes ministres, Houda Faraoun, Khalida Toumi et Djamila Tamazirt ont été placées sous mandat de dépôt. Poursuivies dans des affaires de corruption, elles attendent d’être jugées.

| Lire aussi : Procès anti-corruption : ce qu’ils révèlent sur la gestion de l’Etat algérien