Économie

« Nous allons faire d’Iris une marque reconnue à l’international »

ENTRETIEN. Djamel Guidoum est vice-président d’Iris, fabriquant de smartphones et d’appareils électroménagers. Dans cet entretien réalisé au Salon du mobile de Barcelone, il revient sur les ambitions de son groupe à l’international.

Iris est présent pour la deuxième fois au Mobile World Congress de Barcelone. Quels sont les objectifs de votre entreprise à travers cette participation ?

Pour nous, les choses sont très claires. Nous voulons faire d’Iris une marque internationale, conquérir de nouveaux marchés et trouver de nouveaux clients. Nous exportons déjà nos produits vers plusieurs pays arabes et africains. Je peux citer la Tunisie, le Maroc, la Libye, la Mauritanie, le Mali ou les Emirats arabes unis. La participation à un événement phare comme le MWC de Barcelone, qui est le plus important du monde pour l’industrie des smartphones, est de nature à donner à notre entreprise et à nos produits un supplément de visibilité et une très large exposition médiatique. Je ne vous cache pas que des négociations sont actuellement en cours avec de nouveaux partenaires maghrébins et surtout européens qui vont permettre à notre entreprise de franchir une nouvelle étape .

Quels sont aujourd’hui vos atouts sur un marché qui est extrêmement concurrentiel ?

Notre premier atout, c’est le nouveau complexe de Sétif que nous venons d’inaugurer et qui offre beaucoup d’opportunités. Il va nous permettre de doubler notre capacité de production de smartphones en la portant à près de 2 millions et demi d’unités. Il s’agit d’un complexe industriel doté des dernières technologies en matière d’automatisation du processus de production et qui autorise une qualité de production élevée avec notamment des taux de retour très faibles .

Un autre argument des produits Iris dans la concurrence très vive qui caractérise aujourd’hui le marché des smartphones est constitué par la maîtrise de nos coûts qui nous permet d’afficher un rapport qualité-prix parmi les plus performants sur le marché international.

Les nouveaux produits que nous mettons sur le marché et qui ont été présentés ces derniers jours à Barcelone présentent des caractéristiques techniques très performantes avec notamment des processeurs et des batteries plus puissants et des tailles d’écran optimisées mais qui resteront vendus à des prix extrêmement abordables. Je peux déjà vous annoncer des prix des produits Iris inférieurs à 30 000 dinars alors que, pour des produits aux performances comparables, les prix affichés par la concurrence sont souvent de l’ordre du double ou du triple.

Quels sont vos objectifs en matière d’exportation et les formes de partenariat que vous envisagez ?

Nous avons fixé un objectif global d’exportation de 30% de notre production dans le cadre d’une stratégie très souple et très ouverte. Il pourra s’agir principalement de placer les produits Iris sur le marché international grâce à des contrats conclus avec des partenaires commerciaux .Mais nous envisageons également d’autres formes de partenariats et de travail avec de grandes marques internationales pour le compte desquelles nous sommes en mesure de développer des produits spécifiques.

La participation à un événement aussi coté que le MWC de Barcelone représente un investissement important. Est-ce que les entreprises algériennes qui sont présentes cette année de façon très visible sont accompagnées dans ce domaine par les pouvoirs publics ?

Pour nous, une marque qui ne communique pas est vouée à disparaître et dans la période récente nous avons pu constater que l’Etat algérien s’est montré de plus en plus sensible à la problématique du développement des exportations. Dans le cadre du salon de Barcelone, nous bénéficions depuis 2 ans de l’aide du Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE) qui prends en charge près de la moitié de nos dépenses. Cette forme d’aide aux entreprises exportatrices peut même aller jusqu’à 80% dans le cas d’expositions collectives comme celles qui ont été organisées récemment pour présenter les produits algériens en Mauritanie ou aux Etats-Unis.

D’une manière plus générale, nos relations et notre dialogue avec l’administration se sont beaucoup améliorés et nous avons en particulier de bonnes relations avec le ministère de l’Industrie ou celui du Commerce. Ce qui ne veut pas dire que tout va bien, surtout pour une entreprise exportatrice, dans un contexte où l’ensemble de la machine administrative a été orienté pendant très longtemps vers la facilitation des importations.

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