Une couturière algérienne harcelée par des Marocains à la Foire de Paris, l’exploit du neveu de Zinedine Zidane en Algérie, la France accélère l’expulsion des étrangers délinquants, un nouveau code pénal en Algérie, Israël va construire des drones militaires au Maroc….TSA revient sur l’essentiel de l’actu ce lundi 6 mai
Origine du caftan : une couturière algérienne menacée par des Marocains
La couturière algérienne Lina Boussahi est victime d’une campagne de harcèlement et d’intimidation de la part des Marocains à la Foire de Paris (1er-12 mai) à cause du caftan.
À TSA, elle a dévoilé dimanche comment les Marocains ont procédé pour tenter de fermer son stand et de retirer les caftans exposés, au motif que cette tenue fait partie du patrimoine marocain.
« Ils sont venus plusieurs fois sur mon stand, pris des photos, posé des questions. Ensuite, ils ont commencé à m’envoyer des messages menaçants sur mes réseaux sociaux », a raconté Lina Boussahi. Mais la jeune couturière de 31 ans ne s’est pas laissée intimider.
« Le caftan est d’origine turque et le premier caftan pour femmes a été fabriqué à Constantine en Algérie, c’est le caftan du cadi », affirme Lina Boussahi qui est originaire de la ville des ponts. Avec l’aide du chef du stand Algérie et l’appui de l’ambassade d’Algérie à Paris, elle a tenu bon.
France : des véhicules incendiés devant une mosquée
À Cherbourg, la mosquée locale est indésirable aux yeux de certains dans un contexte de montée de l’islamophobie en France.
Neuf véhicules ont été incendiés dans la nuit de samedi à dimanche sur un parking situé en face à cet établissement religieux.
Fin novembre, des tags islamophobes ont été découverts sur cette mosquée et en avril dernier, un impact de balle a été constaté sur son portail. Une enquête a été ouverte, selon les médias français.
Algérie : l’exploit du neveu de Zinedine Zidane
Mehdi Zidane, neveu du champion du monde 1998 Zinedine, a fait à pied le trajet entre Alger et Aguemoun, le village natal de son grand-père Smail, qui est situé à Boukhlifa à l’est de Bejaia.
En cinq jours, il a parcouru 265 km. Il a dormi à la belle étoile, rencontré des « gens extraordinaires » sur la route et a réussi le défi de parcourir le trajet en cinq jours, malgré la pluie qui l’a empêché de dormir parfois.
Un véritable exploit pour se recueillir, avec son grand-père qu’il a retrouvé sur place, sur la tombe de son père Farid, décédé en juillet 2019 à l’âge de 54 ans.
La France veut accélérer l’expulsion des migrants délinquants
En France, la lutte contre l’immigration clandestine s’intensifie et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin veut accélérer l’expulsion des étrangers délinquants, et ce à l’approche des élections européennes de juin prochain où le candidat du Front national (extrême-droite) caracole en tête des sondages, selon le Figaro.
Depuis le début de l’année 2024, 1.666 étrangers auteurs d’atteintes à l’ordre public en France ont été expulsés. Un chiffre en hausse de 28 % par rapport à la même période de 2023.
Israël va construire des drones militaires au Maroc
Le Maroc poursuit sa coopération militaire avec Israël. En pleine guerre à Gaza qui suscite des condamnations partout dans le monde et un mouvement de solidarité inédit dans les universités américaines, le royaume s’apprête à accueillir une société israélienne pour produire des drones militaires.
C’est Ronen Nadir, fondateur et président de l’entreprise israélienne BlueBird Aero Systems, qui a annoncé la nouvelle le 13 avril dernier à Zona Militar, une revue espagnole, et reprise par Le Monde. BlueBird Aero Systems est détenue en partie par Israel Aerospace Industries, une société publique israélienne.
Le Maroc, qui se garde de critiquer la politique guerrière du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu, fait partie des soutiens d’Israël dans la guerre à Gaza, a déclaré fin mars un porte-parole de l’armée israélienne.
Algérie : le nouveau Code pénal publié au Journal officiel
Loi n° 24-06 du 28 avril 2024 modifiant et complétant l’ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966 portant Code pénal a été publiée dimanche soir au Journal officiel, ce qui marque son entrée en vigueur.
Elle introduit, sous conditions, le travail d’intérêt général et la surveillance électronique des personnes condamnées pour remplacer les peines d’emprisonnement.
« La juridiction peut remplacer la peine d’emprisonnement prononcée par l’accomplissement par le condamné, pour une durée de 40 heures à 600 heures, sur la base de deux heures pour chaque jour d’emprisonnement, d’un travail d’intérêt général non rémunéré, dans un délai qui ne peut excéder 18 mois, au profit d’une personne morale de droit public ou d’une association dont l’activité est reconnue d’intérêt général et/ou d’utilité publique ».
Selon le texte, la juridiction peut « remplacer la peine d’emprisonnement prononcée, par le placement du condamné sous surveillance électronique », sous conditions.
L’article 75 de la loi précise qu’il est « puni de la réclusion à temps de cinq ans à dix ans et d’une amende de 500.000 DA à 1.000.000 DA, quiconque, en temps de paix, participe, en connaissance de cause, à une entreprise de démoralisation de l’Armée Nationale Populaire ou des autres corps de sécurité ayant pour objet de nuire à la défense ou à la sécurité nationales ».
Selon l’article 63 bis de la même loi, tout Algérien « qui divulgue des informations ou des documents confidentiels relatifs à la sécurité nationale et/ou à la défense nationale et/ou à l’économie nationale à travers les réseaux sociaux au profit d’un pays étranger ou de l’un de ses agents » est « coupable de trahison et est puni de la réclusion à perpétuité ».
L’article 63 bis 1 du nouveau Code pénal prévoit la « réclusion à temps de 20 ans à 30 ans, quiconque divulgue des informations ou des documents confidentiels relatifs à la sécurité nationale et/ou à la défense nationale et/ou à l’économie nationale à travers les réseaux sociaux en vue de nuire aux intérêts de l’État algérien ou à la stabilité de ses institutions »
Tunisie : manifestation pour réclamer l’expulsion de migrants subsahariens
La situation des migrants subsahariens ne s’arrange pas en Tunisie. À El Amra, petite ville située à une trentaine de kilomètres de Sfax, des centaines de personnes ont manifesté samedi 4 mai pour réclamer l’expulsion des migrants subsahariens, selon les médias locaux.
Des milliers de migrants sont présents dans cette petite ville où ils ont construit des abris de fortune, dans l’attente d’un départ vers l’Italie. Mais la population locale veut une intervention de l’État pour les expulser.
Les autorités tunisiennes semblent dépasser par l’ampleur des flux des migrants qui arrivent en Tunisie pour embarquer vers l’Italie dans des embarcations de fortune.
La Garde nationale a été envoyée à El Amra pour déloger les migrants. D’autres candidats à l’émigration clandestine en Europe ont été chassés de Tunis vers la frontière algérienne.
Maroc : des imams portés disparus en Europe
Ils sont partis faire des prêches durant le Ramadan 2024 en France, en Allemagne, en Belgique et d’autres pays européens, mais ils ne sont pas revenus. Ce sont 13 imams marocains qui se sont évaporés dans la nature et ne sont pas revenus au Maroc après la fin du mois de jeûne, rapporte RFI.
Ces imams ont été envoyés par le ministère marocain des Affaires religieuses pour officier dans des mosquées en Europe où le Maroc tente de reprendre du terrain, après les scandales liés à la corruption de députés européens et d’espionnage de dirigeants et journalistes européens via le logiciel israélien Pegasus.
Gaza : Israël demande aux habitants de Rafah de quitter la ville
Malgré les avertissements de la communauté internationale y compris ses propres alliés américains et européens, Israël ne renonce pas à mener une attaque de grande ampleur à Rafah, la ville palestinienne où s’entassent plus de 1,2 million de personnes, en majorité des réfugiés qui ont fui les bombardements meurtriers qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés dans le nord de la bande de Gaza.
Ce lundi, l’armée israélienne a demandé aux habitants de l’est de Rafah, ville située à la frontière de l’enclave palestinienne avec l’Égypte, de quitter leurs habitations vers ce qu’elle appelle des « zones humanitaires ». Plus de 100.000 personnes sont concernées par cet ordre d’évacuation, selon les médias.