Le président Abdelmadjid Tebboune a entamé ce samedi 26 juin les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement, avec les forces politiques issues du scrutin législatif du 12 juin dernier.
Le FLN est sorti grand vainqueur des législatives avec 98 sièges. Son SG, Abou Fadl Baadji, est donc le premier responsable politique à être reçu, dès ce samedi, par le chef de l’État.
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Lors d’un point de presse tenu à l’issue de la rencontre, le premier responsable du plus vieux parti d’Algérie, a rendu compte de la teneur de la discussion qu’il a eue avec le président de la République.
Il a confirmé, en réponse à un journaliste, que le chef de l’État a proposé au FLN de faire partie du nouveau gouvernement après la démission du Premier ministre Abdelaziz Djerad et de son staff, jeudi 24 juin.
Baadji futur Premier ministre ou chef du gouvernement ?
« Le président nous a fait la proposition de participer au prochain gouvernement (…) Nous avons présenté notre pour participer au gouvernement. Les contacts entre nous et le président sont maintenus dans les prochains jours en vue de participer », a indiqué Abou Fadl Baadji qui a précisé qu’aucun nom n’a été proposé par le président Tebboune pour diriger le nouveau gouvernement.
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À la question de savoir s’il se voyait lui-même comme le successeur d’Abdelaziz Djerad à la tête du gouvernement, Baadji a préféré éluder la question.
« La désignation du poste de chef de l’Exécutif est une prérogative du président de la République, la Constitution ne l’oblige pas à choisir de tel ou tel autre parti. Le président de la République a sa vision, et ses prérogatives sont définies par la Constitution », a indiqué Baadji.
En revanche, le SG du FLN voit bien « la majorité » des portefeuilles ministériels « revenir » à son parti, expliquant que le FLN est sorti « majoritaire » lors du scrutin législatif.
« Compte tenu du fait que nous avons obtenu le plus grand nombre de sièges, il est logique que nous ayons le plus grand nombre de portefeuilles », a-t-il dit.
Sur le profil du prochain gouvernement, Abou Fadl Baadji a estimé qu’il sera politique. Il sera, ajoute-t-il, l’émanation des résultats des législatives qui ont consacré le FLN première force politique.
« Il va de soi qu’un gouvernement, de par le monde, est géré par des politiques issus des partis qui ont remporté les élections. Nous sommes retournés à la situation normale. Un gouvernement politique doit assumer la responsabilité politique », a soutenu le SG du FLN.
« Nous avons participé aux élections avec des programmes et des promesses définies. Le peuple nous a donné confiance. Demain, quand nous serons des partenaires dans l’Exécutif, nous veillerons à concrétiser les promesses que nous avons lancées notamment en matière de croissance économique. Le peuple algérien a le droit à une vie digne et de jouir de tous les besoins dont il fait part : dans l’éducation, dans l’approvisionnement en eau, le logement et l’emploi… », a poursuivi Baadji.
« Celui qui n’aime pas le FLN, c’est son affaire »
Les autres entités politiques issues des élections auront également leur part de ces portefeuilles, a expliqué le SG du FLN qui n’exclut pas des « alliances » entre les partis politiques. Pour l’heure, on n’en est pas encore là. « Nous avons eu une rencontre préliminaire et de nouveaux contacts vont avoir lieu », a précisé le SG du FLN.
Alors que les législatives du 12 juin ont enregistré un taux d’abstention record de près de 80 %, Abou Fadl Baadji a formulé le souhait de voir les abstentionnistes participer aux prochaines élections locales.
Le patron du FLN a répondu à ses détracteurs en affirmant que « c’est le peuple qui nous a consacré premiers, et n’était-ce les conditions internes du parti et quelques erreurs qui ont eu lieu dans l’opération électorale, nous aurions obtenu toujours la première place mais avec des chiffres plus élevés que ceux que nous avons obtenus ».
« Celui qui n’aime pas le FLN, c’est son affaire. Qu’il nous montre ce dont il est capable. S’il n’est pas politisé, il n’a qu’à créer un parti et se présenter devant le peuple qui est souverain », a encore développé le SG du FLN.
« C’est le peuple qui nous a propulsés premiers. Si quelqu’un nous déteste, son problème n’est pas avec nous mais avec le peuple », a soutenu le responsable politique.
« Le FLN est un parti qui a un programme, des valeurs et une présence populaire forte. Le parti sera encore plus fort à l’occasion des prochaines élections (locales) », a promis Baadji. Le SG du FLN a affiché sa désapprobation quant aux résultats finaux communiqués par le conseil constitutionnel, faisant perdre au parti 7 sièges.
« Nous attendions qu’on ait plus de sièges car nous avons présenté des recours fondés dans certaines wilayas. Cependant, nous respectons la décision du Conseil constitutionnel », a conclu Abou Fadl Baadji.
