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Nouveau gouvernement : « Tebboune nous a demandé de lui proposer des noms »

Nouveau gouvernement : « Tebboune nous a demandé de lui proposer des noms »

Jeudi dernier, 24 heures après la validation des résultats des dernières élections législatives par le Conseil constitutionnel, la présidence de la République a annoncé que le président Abdelmadjid Tebboune va entamer des consultations avec les différentes formations politiques arrivées en tête lors du scrutin. L’objet de ces rencontres qui ont débuté samedi est de discuter de la formation du prochain gouvernement.

Trois délégations de partis politiques et une des indépendantes ont été reçues par le chef de l’État samedi et dimanche. Des déclarations faites par les chefs des délégations à leur sortie du bureau du président, on en sait désormais un peu plus sur la teneur des rencontres. Il en ressort aussi que ces rencontres ne sont que le début des consultations qui vont se poursuivre. Le président et les chefs de partis ont convenu de « rester en contact ».

Le premier à être reçu est Abou el Fadhl Baâdji, à la tête d’une délégation du parti du Front de libération nationale (FLN), le plus vieux parti en Algérie est arrivé en tête des législatives avec 98 sièges.

À l’issue de la rencontre qui a eu lieu samedi 26 juin, Baâdji a révélé que le chef de l’État a fait la proposition à l’ex-parti unique de participer au prochain gouvernement. « Le président nous a fait la proposition de participer au prochain gouvernement (…) Nous avons présenté notre pour participer au gouvernement. Les contacts entre nous et le président sont maintenus dans les prochains jours en vue de participer », a déclaré le SG du FLN, précisant en outre qu’aucun nom n’a été proposé par le président Tebboune pour diriger le nouveau gouvernement. Baâdji a ajouté que le futur gouvernement sera « politique ».

« Le président nous a demandé de lui proposer des noms »

Ce dimanche, c’est au tour des chefs du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et du Rassemblement national démocratique (RND) d’être reçus. Les deux partis sont arrivés en troisième et quatrième positions lors des législatives du 12 juin, avec respectivement 65 et 58 sièges.

Le SG du RND, Tayeb Zitouni, a fait savoir que le président de la République a demandé à la délégation du parti de lui proposer des noms en vue de la constitution du nouveau gouvernement. « Nous avons évoqué avec M. le président de la République les élections législatives et les conditions de leur déroulement. Le président (Tebboune) nous a demandé notre avis concernant la composante du gouvernement et de lui proposer des noms », a déclaré Zitouni à l’issue de la rencontre, ajoutant que « le prochain gouvernement sera celui des compétences ».

Le moins prolixe de toutes les personnalités qui ont rencontré le chef de l’État c’est le président du MSP, Abderrazak Makri, reçu également ce dimanche 27 juin. Le site du parti se contente d’annoncer la rencontre. Makri, lui, a fait une déclaration à sa sortie du bureau du président mais s’est contenté de généralités.

« Ce fut une occasion pour qu’il (le président, ndlr) exprime ses orientations et ses avis sur l’avenir après les élections législatives. On a évoqué de nombreux sujets ayant trait à l’économie, à la politique, au présent et à l’avenir. Ce fut une rencontre longue, fructueuse et riche. Nous avons convenu de rester en contact », a indiqué le chef du MSP.

Dans un communiqué publié jeudi, le MSP a fait savoir qu’il était pour un gouvernement d’union nationale et pour l’ouverture d’un dialogue y compris avec les partis qui ont boycotté les législatives. Il a fait savoir qu’il se portait candidat pour la présidence de l’APN.

Après avoir reçu les représentants du FLN (1er, 98 sièges), des Indépendants (2e aux législatives avec 84 sièges), du MSP (3e, 64 sièges) et du RND (4e, 58 sièges), le président devrait continuer ses consultations avec le président du Front el Moustakbal Abdelaziz Belaïd (5e avec 48 sièges) et du Mouvement el Bina (39 sièges, 6e).

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