Un nouveau rassemblement s’est tenu ce lundi 21 septembre à Alger en soutien au journaliste Khaled Drareni qui a été condamné à deux ans de prison ferme après avoir été arrêté alors qu’il couvrait une marche dans la capitale.
Il s’agit du cinquième rassemblement hebdomadaire en soutien au journaliste ainsi qu’à l’ensemble des prisonniers d’opinion.
M. Drareni a été condamné le 15 septembre dernier par la Cour d’appel d’Alger à deux ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armée » et « atteinte à l’unité nationale ». Il avait été arrêté le 7 mars dernier alors qu’il couvrait les manifestations populaires contre le pouvoir en sa qualité de journaliste. Il est détenu en prison depuis le 28 mars.
Ce rassemblement intervient au lendemain de nouvelles déclarations du président Abdelmadjid Tebboune sur l’incarcération de Drareni et les critiques sur la détérioration de la liberté d’expression en Algérie.
Le président de la république a assuré que l’affaire Drareni est « impliquée dans une affaire n’ayant aucune relation avec la presse« , affirmant qu’il n’existe aucun document prouvant sa relation avec la chaine de télévision qu’il prétend travailler avec.
La condamnation du journaliste a suscité l’indignation à l’échelle nationale et internationale. Des experts des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (Onu) ont notamment condamné la peine de prison prononcée en appel par la justice algérienne, appelant les autorités à annuler la condamnation et à libérer Drareni de prison.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette peine de deux ans de prison infligée à un journaliste qui ne faisait que son travail, et nous appelons les autorités algériennes à l’annuler et à libérer M. Drareni », ont déclaré les experts onusiens.
« Il est inacceptable d’arrêter quiconque – surtout un journaliste – pour la simple diffusion d’une vidéo qui montre les forces de sécurité en train d’utiliser la violence contre les manifestants », ont-ils dénoncé en outre. « Drareni, et tous les autres qui sont actuellement en prison, ou qui attendent d’être jugés simplement pour avoir fait leur travail et défendu les droits de l’Homme, doivent être immédiatement libérés et protégés », ont-ils également souligné.