search-form-close
Nouveau scandale au Maroc en lien avec la normalisation

Nouveau scandale au Maroc en lien avec la normalisation

Maroc Par irishmaster / Adobe Stock
Maroc - Israel

Le Maroc est secoué par un nouveau scandale lié à la normalisation avec Israël. Un doyen d’université a dû quitter son poste après avoir refusé de remettre son diplôme à une étudiante portant le keffieh palestinien.

Le palais royal a franchi le pas de la normalisation avec Israël en décembre 2020, contre l’avis de la population.

Si les deux pays ont considérablement renforcé en quatre ans leur rapprochement, notamment militaire et sécuritaire, l’opinion publique marocaine est restée solidaire de la cause palestinienne.

Elle l’a particulièrement montré en multipliant les manifestations monstres pour dénoncer l’agression israélienne contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

Le 13 juillet, une jeune étudiante de l’École des sciences et technologies de Benmsik, à Casablanca, a voulu exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien de Gaza.

Elle est allée à la cérémonie de remise des diplômes en portant un keffieh, l’écharpe qui symbolise la lutte du peuple palestinien. Soit tout ce qu’il y a de plus normal dans une société qui soutient à fond la Palestine.

Mais le doyen de la faculté, Mohamed Talbi, n’est pas de cet avis. Pro-israélien ou simplement zélé, il a refusé de remettre son diplôme à l’étudiante avant qu’elle n’enlève le keffieh. Ce que l’étudiante a refusé catégoriquement de faire.

Maroc : un doyen d’université poussé à la démission à cause de la Palestine

L’étudiant est restée ferme et a fini par recevoir son diplôme, toujours vêtue du keffieh, des mains du directeur de l’école, sous les applaudissements de l’assistance.

Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Elle a donné lieu à une levée de boucliers au Maroc où plusieurs organisations et personnalités ont dénoncé l’attitude du doyen.

Les enseignants de l’école des sciences et technologies ont été les premiers à dénoncer, par le biais de leur syndicat, le comportement « irresponsable » du doyen. Ils ont aussi exprimé leur solidarité avec l’étudiante qu’ils ont qualifiée de « brillante ».

Les étudiants de l’École ont pour leur part fustigé « une atteinte aux valeurs académiques et humaines sur lesquelles reposent nos institutions éducatives », réclamant l’ouverture d’une enquête.

De nombreuses voix se sont élevées au Maroc pour exiger la démission du doyen controversé. Et c’est ce qui a fini par se produire. Des titres de la presse marocaine, dont le site Hespress, ont rapporté mardi 16 juillet que Mohamed Talbi quittera ses fonctions de doyen de l’École des sciences et technologies de Casablanca le 23 juillet qui coïncidera avec la fin de son deuxième mandat.

Les sources de Hespress ne précisent pas si le doyen a formellement démissionné, se contentant d’indiquer que ce départ « coïncide avec la polémique déclenchée après la cérémonie de remise des prix aux étudiants, à laquelle il assistait ».

  • Les derniers articles

close