Économie

Nouveau terminal, reconnaissance faciale… : ce qui va changer à l’aéroport d’Alger

Depuis sa nomination à la tête de l’aéroport d’Alger en février dernier, Mokhtar Saïd Mediouni s’est attelé à de nombreux changements en vue de moderniser l’infrastructure.

Ce mardi 4 juin, il déclare qu’il est désormais à la tête de l’un des aéroports « les plus modernes au monde ».

« Cette année, nous allons dépasser les 10 millions de passagers », a annoncé le patron de l’aéroport d’Alger alors que ce dernier, rappelle-t-il, est conçu pour cette capacité. « Nous sommes en train de lancer les travaux d’extension de l’aéroport vers le terminal est. Il y a les zones de transit, le village cargo », a-t-il détaillé.

L’aéroport d’Alger dispose actuellement de trois terminaux : le terminal 1 qui a été inauguré en 2006 est dédié aux vols internationaux, terminal 1 est dédié aux vols nationaux, le terminal ouest est réservé aux vols internationaux et le terminal est consacré aux vols charters.

Aéroport d’Alger : plus de 10 millions de passagers en 2024

Dès sa nomination, le PDG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger (SGSIA), qui gère l’aéroport d’Alger, a soulevé de nombreux problèmes que rencontrent les voyageurs lors des transits.

À commencer par les prix élevés des produits de large consommation, notamment l’eau et le café. Ensuite, le PDG de l’aéroport d’Alger a dénoncé les tarifs « exorbitants » appliqués par les chauffeurs de taxi, les appelant à revoir leurs tarifs.

Au sein même de l’aéroport, le nouveau PDG s’est également attaqué au chantier de la modernisation et de la redynamisation de l’infrastructure. Quatre mois après sa nomination, Mokhtar Mediouni semble déjà satisfait de la situation actuelle de l’aéroport international d’Alger.

Intervenant ce mardi 4 juin lors d’une cérémonie de signature d’accords de coopération scientifique et technologique avec des universités algériennes, le PDG de la SGSIA affirme qu’il est désormais « à la tête de l’un des aéroports les plus modernes actuellement dans le monde ».

« Il y a même certains aéroports en Europe qui n’ont pas les moyens dont dispose l’aéroport d’Alger », a-t-il encore ajouté, en soulignant l’importance de fluidifier les passages. « Chaque minute perdue, c’est de l’argent perdu. Nous payons des pénalités quand les avions décollent en retard », a-t-il dit.

Les accords signés avec trois établissements universitaires algériens « vont nous permettre de développer de nouvelles solutions technologiques sur le plan de la gestion des passagers », a souligné le responsable.

L’aéroport d’Alger est effectivement un hub, selon son PDG, au vu notamment du « trafic aérien en provenance de l’Europe vers l’Afrique et de l’Europe de l’Ouest vers l’est, en passant par Alger ».

L’intelligence artificielle pour fluidifier le parcours des passagers

Ainsi, « on devient une véritable plaque tournante », d’où la nécessité de développer les technologies pour fluidifier le passage au sein de l’aéroport. La fluidité des passages est, selon lui, la principale question qui sera gérée par l’introduction des processus technologiques.

« Fluidifier le parcours des passages est l’une des solutions données par l’intelligence artificielle », dit-il.

Si les aéroports au Moyen-Orient, qui ont « beaucoup de moyens financiers », ont introduit la reconnaissance faciale, « Nous avons plus que les moyens financiers : notre jeunesse et nos universités », souligne encore Mokhtar Saïd Mediouni.

Concrètement, le PDG de l’aéroport d’Alger parle de la reconnaissance faciale, qui consiste à remplacer le passeport ou la carte d’identité par le visage, « élimine de nombreux obstacles pouvant ralentir la fluidité du parcours des passagers » au sein de l’aérogare. Tout cela, et bien d’autres procédés basés sur la technologie, « on peut le faire avec l’université algérienne », a conclu le premier responsable de l’aéroport d’Alger.

Rappelons que l’accord a été signé entre le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari, et le PDG de l’aéroport d’Alger. Les établissements concernés sont l’Université des science et technologie Houari Boumediene (USTHB), l’École supérieure d’intelligence artificielle (ENSIA) et l’École nationale des Mathématiques (ENSM).

Les plus lus