La pandémie de Covid-19 menace à nouveau les cours du pétrole. Après la baisse historique enregistrée au printemps 2020 où le baril avait plongé en territoire négatif, le spectre d’une rechute plane sur la demande mondiale d’or noir avec l’apparition du nouveau variant du Covid-19.
Désigné sous le nom d’Omicron, ce variant qui a été détecté en Afrique du sud inquiète les scientifiques en raison du potentiel de propagation très rapide qu’il présente.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a classé comme « préoccupant » et les scientifiques ne savent pas si les vaccins anti-Covid actuels sont efficaces contre lui ou non. “Ce nouveau variant du virus Covid-19 est très inquiétant. C’est la version la plus fortement mutée du virus que nous ayons vue à ce jour”, a souligné le professeur Lawrence Young, virologue à l’université britannique de Warwick, cité par Zonebourse. Des pays européens comme la France et le Royaume-Uni ont déjà pris des mesures pour faire face à Omicron en suspendant les liaisons aériennes avec plusieurs pays d’Afrique australe.
En attendant que le nouveau variant soit mieux connu par les scientifiques, il a déjà provoqué des dégâts sur le marché pétrolier.
Ce vendredi, à 21 heures, le baril de Brent, référence pour le Sahara Blend algérien, reculait à 72,86 dollars, soit une baisse de 11,41% par rapport à la clôture de jeudi. Pour le pétrole américain WTI, la baisse est encore plus importante (près de 13%) à 68,5 dollars.
Les prix du pétrole chutent “en raison des craintes que le nouveau variant de Covid-19 ne fasse dérailler la reprise de la demande mondiale de pétrole”, a indiqué à l’AFP Han Tan, analyste de Exinity.