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Nouvel appel contre la criminalisation et la répression du Hirak

Nouvel appel contre la criminalisation et la répression du Hirak

Des partis politiques, des avocats, des journalistes et de simples citoyens disent « halte à la guerre déclarée contre le peuple algérien ».

Dans un appel publié ce vendredi, les signataires estiment que les « Algériens subissent depuis plusieurs semaines une des pires escalades de la répression contre leurs droits et libertés. »

« Cette offensive sécuritaire et judiciaire pour les empêcher de s’exprimer, de revendiquer, de manifester, de s’organiser, de faire grève, de rendre compte dans les médias et les réseaux sociaux, d’exister en tant que citoyens est en train de prendre les allures d’une guerre ouverte contre le peuple Algérien », affirment-ils.

Ils soulignent que cette répression « n’épargne personne, touche toutes les catégories sociales et toutes les régions du pays. »

« Elle invente des illusoires complots terroristes pour justifier le retour aux pratiques les plus détestables de l’arbitraire (enlèvement, perquisition, mise au secret). La torture se banalise à nouveau. Les violences policières se généralisent », accusent-t-ils, au lendemain du 115e vendredi du Hirak, qui a été émaillé de violences policières contre des manifestants à Alger.

« Rien ne peut justifier qu’un gouvernement traite avec une telle brutalité les citoyens de son pays », affirment-ils.

« En criminalisant le Hirak il se met lui-même sur la pente glissante des crimes d’État », dénoncent les signataires de l’Appel, qui appellent à « l’arrêt immédiat de cette inacceptable agression contre l’intégrité physique et morale des Algériens. »

Les signataires appellent aussi à la « libération de tous les détenus politiques, à la cessation des poursuites et au rétablissement de tous les droits et libertés garantis par la constitution et par les conventions internationales signées par l’Algérie. »

Parmi les signataires de cet Appel figurent le Parti socialiste des Travailleurs (PST), le RCD, la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), le Rassemblement action jeunesse (RAJ), le Rassemblement des étudiants libres d’Oran, Lahouari Addi (universitaire), Lynda Abbou (journaliste), Louisa Ait Hamadouche (universitaire), Mokrane Ait Larbi (avocat), Abdelghani Badi (avocat), Mohcine Belabbes (président RCD), Samir Belarbi (journaliste militant), Akram Belkaid (journaliste), Mostefa Bouchachi (avocat), Abdelkrim Boudra (consultant), Fodil Boumala (universitaire), Kaddour Chouicha (Laddh), Nacer Djabi (universitaire), Ahmed Djeddai, (chirurgien, militant de la démocratie), Khaled Drareni (journaliste), Ihsane El Kadi (journaliste), Abdelouahab Fersaoui (RAJ), Smail Lalmas (économiste), Nordine Melikchi (physicien), Slim Othmani (entrepreneur), Nabila Smain (avocate), Zaki Hannache, (militant), Meryem Belkaid (universitaire), Sihem Abbes (psychologue)…

Cet appel survient après celui lancé par le collectif Nidaa 21 qui a dénoncé fermement il y a une semaine « l’escalade dangereuse » dans la répression du Hirak par les autorités algériennes, appelant à la libération immédiate des membres de l’association SOS Bab El Oued et à la levée des poursuites contre eux.

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