Un nouvel espoir pour les personnes atteintes d’Alzheimer. Pour la première fois, un traitement expérimental a permis de ralentir « de façon statistiquement significative » la progression de la maladie.
La nouvelle a été annoncé dans un communiqué par l’entreprise pharmaceutique japonaise Eisai et le groupe américain Biogen.
Selon les données communiquées, le lecanemab, un traitement développé par ces deux entreprises, a permis de réduire de 27 % le déclin cognitif de patients atteints aux premiers stades de la maladie.
Pour arriver à ces résultats, Eisai et Biogen ont mené un essai clinique sur près de 1.800 personnes, dont la moitié ont reçu, sur une période de 18 mois, le lecanemab, et l’autre moitié, un placebo.
Comment fonctionne ce traitement contre Alzheimer ?
Les deux firmes pharmaceutiques à l’origine de cette étude ont indiqué que le lecanemab s’attaquait aux plaques amyloïdes dans le cerveau, des protéines qui, s’accumulent autour des neurones et qui, à terme, les détruisent.
Pour le directeur général d’Eisai, Haruo Naito, cette étude « ouvre de nouveaux horizons dans le diagnostic et le traitement de la maladie d’Alzheimer« , et « appuie l’hypothèse amyloïde« .
Une hypothèse selon laquelle cette maladie serait principalement due à l’accumulation anormale de plaques beta-amyloïdes dans le cerveau.
Biogen Eisai ont par ailleurs annoncé avoir d’ores et déjà déposé des demandes d’autorisation pour la commercialisation de leur traitement en Europe, aux États-Unis et au Japon, avant la fin mars 2023.
À ce jour, il n’existe aucun traitement contre la maladie d’Alzheimer. Quasiment tous les médicaments testés pour cette maladie ont échoué lors d’essais cliniques.
Il est à noter qu’à Blida, une unité de soins, unique du genre en Algérie, propose une prise en charge psycho-médicale au profit des malades atteints de cette maladie.
Inaugurée en 2017, cette structure accueille aujourd’hui, en moyenne, 20 nouveaux cas par mois, a indiqué à l’Agence officielle (APS) le 20 septembre dernier, le Pr. Souhila Amalou, la responsable de cette unité,
Cette dernière a par ailleurs recommandé à toute personne ayant observé chez un proche, âgé de plus de 65 ans, des comportements « inhabituels« , tels que l’oubli d’événements récents, ou encore l’incapacité d’exprimer verbalement une pensée ou d’exécuter certains gestes quotidiens, « en plus d’un comportement nerveux et de l’irritabilité injustifiée« , de se rapprocher, sans tarder, d’un médecin spécialiste ou de cette unité.
