Politique

Nouvelle réaction prudente du gouvernement français sur la situation en Algérie

Le secrétaire d’État auprès du ministère des Affaires étrangères français, Jean-Baptiste LeMoyne, a réagi publiquement ce mardi 5 mars aux manifestations populaires se déroulant en Algérie contre la candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat.

« Les mots ont un poids et on sait à quel point ce poids est important dans les relations entre la France et l’Algérie », a déclaré M. LeMoyne dans un entretien accordé à RFI. « Nous sommes extrêmement attentifs à ce qui se passe depuis maintenant deux semaines, parce que l’Algérie est un pays ami, un partenaire important avec lequel on a des liens extrêmement forts », a affirmé le secrétaire d’État.

« La jeunesse qui exprime des aspirations, cette capacité de l’Algérie à donner des perspectives à sa jeunesse est un enjeu qui ne date pas d’hier et c’est un enjeu qui structure notre coopération », a expliqué le responsable français, précisant que la France constate « que la jeunesse s’exprime dans le calme, qu’on la laisse s’exprimer ».

« C’est au peuple algérien souverain qu’il revient de s’exprimer, de choisir ses dirigeants, de décider de son avenir », a affirmé Jean-Baptiste LeMoyne.

Interrogé sur la prudence affichée par la France pour évoquer la situation en Algérie, le secrétaire d’État français a déclaré : « C’est naturellement une histoire commune mais c’est aussi la bienséance des relations entre États. La France, lorsque des États amis et voisins ont commenté telle ou telle mobilisation dans notre pays, on ne l’a pas très bien pris. Par conséquent on s’abstiendra du même genre de méthodes vis-à-vis de nos amis et voisins », a indiqué M. LeMoyne.

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