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Nucléaire: critiques des conservateurs iraniens contre le gouvernement

Nucléaire: critiques des conservateurs iraniens contre le gouvernement

Alors que le chef de la diplomatie iranienne a entamé dimanche une tournée en Chine, Russie et en Europe pour sauver l’accord nucléaire abandonné avec fracas par les Etats-Unis, des responsables conservateurs ont multiplié les critiques contre le gouvernement.

» Dans la situation actuelle, rester dans l’accord nucléaire sans obtenir des garanties claires (de la part de l’Europe, ndlr) n’assure certainement pas les intérêts nationaux du pays « , écrit dans un communiqué le religieux conservateur l’ayatollah Ahmad Janati. Ce dernier préside l’Assemblée des experts, chargée de nommer ou de démettre le guide suprême

Mr.Janati a aussi demandé au président Hassan Rohani, artisan de l’accord nucléaire, de « présenter des excuses au peuple iranien pour les dégâts causés dans le cadre de l’accord nucléaire » au pays.

Arrivé dans la matinée à Pékin, Javad Zarif doit ensuite se rendre à Moscou, avant de rencontrer mardi à Bruxelles ses homologues français, allemand et britannique pour tenter d’obtenir des « garanties réelles » de leur part afin que les intérêts économiques de l’Iran soient assurés dans le cadre de l’accord nucléaire conclu en juillet 2015 après la sortie des Etats-Unis et le retour annoncé des sanctions américaines.

Le chef des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien, le général Mohammad Ali Jafari, a également critiqué certains « responsables » qu’il n’a pas désignés qui ont selon lui les yeux tournés vers l’Occident.

« Nous avons des capacités importantes dans le pays  (…) mais certains responsables ne tiennent pas compte de ces capacités et ont le regard tourné vers l’extérieur », a déclaré M. Jafari.

Il a ajouté qu’après la sortie des Etats-Unis de l’accord nucléaire, les responsables cesseront « de faire confiance à l’Occident et aux Européens ». « Les Européens ont répété à de nombreuses reprises qu’ils ne pourront pas résister face aux sanctions américaines », a-t-il ajouté.

Déjà mercredi, au lendemain de l’annonce du président américain Donald Trump d’abandonner l’accord nucléaire, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait affirmé ne pas faire confiance aux Européens pour donner des « garanties réelles » sur l’application de l’accord nucléaire.

Enfin, le Parlement iranien prépare un texte pour exiger du « gouvernement d’obtenir de la part des Européens des garanties nécessaires », sans lesquelles il pourra reprendre l’enrichissement d’uranium à un niveau plus élevé, selon le site officiel du Majlis.

L’Iran a accepté de limiter son programme nucléaire dans le cadre de l’accord de 2015 en contrepartie de la levée partielle des sanctions internationales.

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