Des poubelles vomissant des tas d’immondices, des monticules de déchets, des odeurs nauséabondes : la capitale offre des images de désolation. Sachets noirs, bouteilles en plastique, restes alimentaires, pain, canettes, emballages, papiers gras…mille et un déchets agressent nos rétines et notre odorat.

Dans les rues et aux alentours des marchés, sacs éventrés et résidus jonchant le trottoir sont visibles partout. En ces journées caniculaires, des odeurs insupportables se dégagent de ces décharges publiques à ciel ouvert. Rongeurs, cafards, mouches et moustiques prolifèrent dans les quartiers, au grand dam des citoyens.

Si les grandes artères sont plus ou moins épargnées par ce fléau, les ruelles parallèles sont de véritables dépotoirs. À un jet de pierre de la rue Didouche Mourad, artère principale de la capitale, le spectacle de monticules de déchets ménagers s’offre à la vue des passants.

Avec le pic de température enregistré ces derniers jours, l’air devient irrespirable. La puanteur prend à la gorge et la prolifération de maladies graves est à craindre à cause de l’insalubrité et l’absence d’hygiène de l’espace urbain.

Les écuries d’Augias

L’escalier mécanique reliant le boulevard Mohamed V et la rue Didouche Mourad est saturé d’odeurs d’excréments. Des déjections humaines et des traces d’urine sont visibles au niveau de l’accès supérieur (Boulevard Med V) depuis plusieurs semaines. La hausse du mercure accentue la puanteur et rend ce passage impraticable.

Non loin du Sacré Cœur, quartier réputé chic de la capitale, le trottoir de la rue Edith Clavell croule sous les ordures. D’ailleurs aucune rue parallèle de la rue Didouche Mourad, n’est épargnée par ‘les écuries d’Augias’ : Rue Rabah Noël, rue Réda Houhou, rue des Fontaines (proximité de la clinique dentaire)… le spectacle est identique.

Dans les autres quartiers de la capitale, la situation est plus grave encore.

Des escadrons de mouches et de moustiques opèrent des raids sur les Algérois. Les rats, pas effarouchés du tout, sortent en plein jour pendant que chats et chiens errants éventrent les sacs poubelles pour profiter des restes alimentaires.

La capitale souffre d’un cruel manque d’hygiène. En cette période de grosse chaleur, cette insalubrité risque de poser un véritable problème de santé publique. À bon entendeur…