L’Algérie fait face à une hausse des contaminations au Covid-19, avec 335 nouveaux cas recensés ces dernières 24 heures contre 293 nouvelles infections hier lundi, selon le bilan officiel de ce mardi 28 décembre. Cette hausse survient avec la détection des premiers cas du nouveau variant Omicron en Algérie.
Depuis le 14 décembre, quatre cas ont été détectés, tous sur des personnes de retour de l’étranger. Les spécialistes estiment qu’il y a plus de 4 cas d’Omicron en Algérie, en raison de la faiblesse des capacités de séquençage du pays.
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Face à la menace du nouveau variant et la hausse des contaminations au Delta, le gouvernement a encore serré la vis et pris ses dispositions pour faire face à une nouvelle vague de la pandémie.
Le 13 décembre, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a dévoilé un plan de lutte qui comprend notamment la mise en place, dans chaque wilaya, d’un hôpital dédié spécialement aux malades Covid-19.
Le Pr Benbouzid a également donné des instructions aux directeurs des établissements de santé de ne plus refuser d’admission de malades sous prétexte du manque de lits.
Samedi, le premier ministre Aïmene Benabderrahmane a annoncé trois mesures phares pour faire face à la hausse des contaminations et à la menace Omicron.
Il s’agit de l’élargissement du pass sanitaire, de l’intensification de la vaccination dont le taux demeure faible et de la réactivation des contrôles des mesures barrières : port du masque et distanciation physique notamment. Des spécialistes interrogés par TSA ont affirmé que ces mesures étaient suffisantes à condition qu’elles soient réellement appliquées sur le terrain.
Le gouvernement est donc sur le pied de guerre alors que la propagation du variant Omicron est inévitable en Algérie, selon les spécialistes, dont le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
Incertitude sur l’impact sur les personnes âgées
L’Algérie se prépare donc à faire face à une nouvelle vague de Covid-19 et le ministre de la Santé a raison de sonner la mobilisation des soignants.
Un peu plus d’un mois après la détection du premier cas d’Omicron fin novembre en Afrique du sud, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de mettre en garde les pays.
Même s’il est moins dangereux que le variant Delta, actuellement majoritaire en Algérie et dans de nombreux autres pays, Omicron est à prendre au sérieux. La propagation de l’Omicron va mener à «un grand nombre d’hospitalisations» de malades infectés par le Covid-19, a mis en garde l’OMS ce mardi 28 décembre.
« Une hausse rapide d’Omicron (…), même si elle se combinait avec une maladie légèrement moins grave, entraînera tout de même un grand nombre d’hospitalisations, notamment parmi les non-vaccinés », a déclaré à l’AFP Catherine Smallwood, responsable à l’OMS Europe.
Mme Smallwood reste toutefois prudente sur les conséquences d’une vague d’Omicron par rapport à celle du Delta sur les hôpitaux, et ce en l’absence de données sur l’impact sur les personnes âgées qui n’ont pas été totalement vaccinées, car, pour l’heure le nouveau variant touche essentiellement les jeunes en bonne santé, dans des pays qui ont des taux de vaccination élevés.