La semaine dernière, une femme enceinte âgée de 22 ans et son bébé sont décédés après un refus de prise en charge au niveau de trois hôpitaux de la wilaya de Djelfa (Ain-Oussara, Hassi-Bahbah et Djelfa). Cette affaire laisse beaucoup d’interrogations sur le respect du droit du citoyen à l’accès aux soins dans des établissements sanitaires publics. Que faire et comment réagir, si on se retrouve un jour devant un cas similaire ?

« On ne peut refuser en aucun cas à un patient l’accès à l’hôpital ou à un établissement sanitaire public. L’accès aux soins pour tous est un droit fondamental », explique un membre du conseil de l’éthique au ministère de la Santé.

« Dans le cas contraire, il est impératif de ne pas quitter l’endroit après un simple refus. La personne qui accompagne le malade doit se rapprocher des autorités compétentes, en l’occurrence la direction de l’établissement et si nécessaire, appeler la police ou la gendarmerie pour déposer plainte pour non-assistance à une personne en danger » ajoute-t-il.

Pour ce qui est de la garde de nuit, « la direction de l’établissement sanitaire est dans l’obligation de désigner un personnel pour assurer la garde et de répondre aux besoins des patients, en particulier ceux qui se présentent aux urgence », affirme notre interlocuteur.

Concernant l’évacuation des patients dans les cas d’urgence, notre interlocuteur explique : « L’établissement sanitaire est dans l’obligation de mettre ses moyens de transport à la dispositions du patient ». « Le transfert se fait le plus normalement du monde dans l’intérêt du malade et ne doit être régi par des actes bureaucratiques ».

« Si le médecin juge que le malade doit être évacué vers un autre établissement sanitaire pour une raison ou une autre, l’établissement hospitalier doit mettre à la disposition du patient les moyens nécessaires en lui assurant un transfert médicalisé. Le patient doit être accompagné par un médecin », conclut notre interlocuteur.