L’Iran ne croit pas à une révision à la hausse cette semaine des objectifs de production de l’Opep, à laquelle Téhéran est opposé, a annoncé mardi son ministre du Pétrole, accusant le président américain Donald Trump d’être responsable de la hausse des prix.
« Je ne pense pas qu’il y aura d’accord », a affirmé à des journalistes Bijan Namdar Zanganeh à son arrivée à Vienne avant une réunion du cartel vendredi.
Le ministre a souligné que l' »unanimité » était nécessaire au sein de l’Opep pour changer de politique de production, et estimé que « les prix élevés du pétrole sont causés par Trump ».
L’Arabie saoudite souhaite faire valider vendredi par ses partenaires au sein du cartel un révision à la hausse des quotas de production, sur fond de rebond de la demande et de hausse des cours.
Une démarche partagée par la Russie, liée avec neuf autres pays extérieurs à l’Opep à un accord avec le cartel qui doit être rediscuté dans la foulée samedi dans la capitale autrichienne.
Depuis que ces objectifs, valables jusqu’à fin 2018, ont été adoptés par un groupe de 24 producteurs représentant plus de 50% de l’offre mondiale, fin 2016, les prix du brut ont grimpé pour évoluer autour de 75 dollars le baril en Europe.
Mais l’Iran, dont les exportations risquent d’être mises à mal par la dénonciation en mai de l’accord sur le nucléaire par les Etats-Unis, voit d’un mauvais oeil son rival régional, l’Arabie saoudite, proposer de compenser cette baisse de l’offre mondiale en augmentant ses extractions.
« Le président Trump a créé les difficultés du marché en multipliant les sanctions contre deux membres fondateurs de l’Opep », l’Iran et le Venezuela, a accusé mardi le ministre iranien.