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Organisation des élections : la liste des maires qui refusent s’allonge

Organisation des élections : la liste des maires qui refusent s’allonge

Trois jours après la décision de vingt maires de la wilaya de Bejaia, d’autres présidents d’assemblées, notamment dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ont pris le relais pour exprimer leur refus de participer à l’organisation de la prochaine élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain.

« Étant un élu du peuple, par devoir et par conviction, je refuse de participer à l’organisation de l’élection présidentielle jusqu’à la satisfaction des revendications du peuple », écrit le maire de Mekla, à l’Est de Tizi-Ouzou.

Un refus qui intervient au lendemain de la décision du maire de la commune de Bouzguène, également à l’Est de Tizi-Ouzou, de refuser de procéder à la révision des listes électorales dont l’opération a commencé dimanche à travers le territoire national.

« Je refuse catégoriquement de faire tout ce qui a trait à la révision des listes électorales et de ce fait j’interdis à tout responsable et à tout fonctionnaire au sein du bureau des élections de procéder à cette opération sans solliciter mon avis », a-t-il écrit dans une correspondance à la commission administrative électorale.

Vendredi, pas moins de 20 maires de la wilaya de Bejaia, ont réitéré leur refus de mettre en place les modalités techniques pour l’organisation des élections présidentielles. « Et de ce fait, déclarons officiellement notre refus catégorique à prendre part à cette mascarade électorale », ont-ils-écrits dans une déclaration.

« Nous nous élevons, également, contre les multiples viles pressions exercées par le pouvoir illégitime en place sur les secrétaires généraux des communes afin de les obliger à s’impliquer dans ce processus électoral avorté et leur rappelons que les maires sont, au vu de la loi, les seuls représentants de l’État au niveau de nos territoires respectifs ».

Pire : ces maires promettent même d’empêcher le déroulement du scrutin, non sans répondre à l’autorité indépendante des élections, laquelle s’est adressée à certains secrétaires généraux de communes les invitant à contribuer à la mise en place des commissions locales de cette autorité.

« Aucune autorité ne peut se substituer aux élus du peuple et (nous) attestons que nous ferons tout pour empêcher le déroulement de ces élections qui ne sont en réalité qu’une émanation du pouvoir, et qui s’inscrivent dans une logique d’alternance clanique à l’intérieur de la diaspora de la honte et usurpatrice de la volonté de tout un peuple », promettent-ils.

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