Le secrétaire général du FLN ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit de défendre les initiatives du président de la République.
S’exprimant ce lundi après-midi en marge d’une réunion du bureau politique de l’ex-parti unique, Djamel Ould Abbes n’a pas hésité à comparer l’appel lancé le 20 de ce mois par le président Bouteflika, pour la constitution d’un front populaire solide, à la déclaration du 1er novembre 1954 et à la charte de la Soummam.
« Le président, dans son message du 20 août, a insisté sur les dimensions politiques, historiques, économiques, sociales et stratégiques de 1956. Il a aussi insisté sur les acquis depuis l’indépendance notamment le bond qualitatif et quantitatif depuis vingt ans dans tous les domaines. L’élément principal des acquis de ces vingt dernières années c’est la stabilité du pays, la sécurité et la paix (…) Le président a parlé des défis actuels intérieurs et extérieurs. L’appel du 1er novembre et celui de Monsieur le président se ressemblent, au vu des défis actuels », a-t-il affirmé après avoir rappelé l’esprit rassembleur de la déclaration du 1er novembre et de la charte issue du congrès de la Soummam.
La constitution d’un « front populaire solide » est le principal point à l’ordre du jour de la réunion du BP au siège du parti à Alger.
Dans ce sillage, Djamel Ould Abbes a annoncé la rédaction d’un avant-projet de charte d’honneur qui régira le front en question. « Sans leadership », tient-il à préciser. Jusque-là, une quinzaine de partis politiques ont pris attache avec la direction du FLN et fait part de leur disposition à faire partie du front en constitution, au même titre que de nombreuses organisations de la société civile, a en outre révélé Ould Abbes.
Invité à commenter les derniers changements intervenus dans la hiérarchie de l’ANP, le SG du FLN s’est refusé à émettre le moindre avis. « Je ne me mêle jamais des nominations au sein de l’armée nationale qui sont du ressort exclusif du président de la République. Notre rôle en tant que parti politique se limite à la mobilisation et la sensibilisation », a-t-il sèchement rétorqué.