C’est un Ould Abbes visiblement revigoré par la mise au point de Gaid Salah à l’appel de Makri qui s’est présenté aujourd’hui à Boumerdes devant la presse en marge de l’ouverture de l’université d’une organisation estudiantine.
« Le FLN a pris note avec satisfaction de la position de l’Armée », s’est-il félicité, avant de poursuivre : « Chaque institution a son rôle et ses prérogatives constitutionnelles, y compris l’Armée dont la fonction est de défendre l’intégrité territoriale du pays et le peuple algérien ».
Rassuré, le secrétaire général du FLN a renouvelé son appel à laisser l’Armée en dehors du jeu politique. « Celui qui veut faire de la politique, la scène est ouverte pour tous les partis mais loin de l’Armée », a-t-il asséné, pour signifier, ensuite, son rejet définitif du volet politique de l’ »initiative » dite de consensus nationale lancée par le président du MSP qu’il a rencontré il y a deux jours.
« Le FLN a émis des réserves définitives concernant la transition démocratique ». Et à Ould Abbes d’asséner : « Celui qui veut le pouvoir doit se rendre aux urnes car c’est le peuple algérien qui donne le pouvoir et pas nous ». Cette fois, le message est clair : le FLN rejette l’initiative du MSP.
Dans ce contexte, Djamel Ould Abbes s’est montré, aujourd’hui à Boumerdes, un peu plus à l’aise que lors de ses précédentes sorties publiques où, parfois, il a donné l’air d’être gagné par le doute. Cette fois-ci, le ton de son discours est plus clair et surtout plus offensif. Ce qui pourrait signifier que l’idée du 5e mandat n’est pas tombée à l’eau. Et c’est peut-être ce que suggère, en filigrane, le renouvellement de Gaid Salah de sa fidélité à Bouteflika.
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