Le procès des accusés dans l’assassinat du Français Hervé Gourdel, tué en septembre 2014, s’est ouvert jeudi au Tribunal de Dar El Beida (Alger), rapporte l’agence officielle.
Ce procès devait se tenir le 4 février, mais il a été reporté en raison de l’état de santé du principal accusé, Abdelmalek Hamzaoui.
Hervé Gourdel (55 ans), alpiniste, avait été enlevé par un groupe terroriste le 21 septembre à Tizi-Ouzou avant d’être assassiné le 24 du même mois.
Le guide de montagne et touriste français s’était rendu dans le massif montagneux du Djurdjura pour y effectuer de l’alpinisme. Il y avait été enlevé le 21 septembre 2014, de nuit, près du village d’Ait Ouabane dans la commune d’Akbil, par le groupe dénommé « Jound Al-Khilafa (« les soldats du califat »).
Il se trouvait à bord d’une voiture, en compagnie d’amis algériens qui ont été libérés par les ravisseurs. Trois jours plus tard (le 24 septembre), Hervé Gourdel avait été décapité. Sa dépouille avait été retrouvée et rapatriée en France en janvier 2015.
Le groupe terroriste (Jound Al-Khilafa) en avait revendiqué l’acte en « représailles à l’engagement de la France aux côtés des États-Unis dans les frappes » contre le groupe terroriste État islamique (EI) en Irak.
Dès la décapitation de l’otage français, les forces de l’ANP avaient lancé 3.000 soldats sur les traces du groupe terroriste et effectué un ratissage dans la zone, théâtre de l’assassinat, ainsi que dans les alentours.
Les recherches entreprises pendant plus de trois mois avaient permis de retrouver, puis de mettre hors d’état de nuire, trois des terroristes impliqués dans l’assassinat du touriste français.
Il s’agit de Laâredj Ayoub, éliminé le 9 octobre 2014, de Belhout Ahmed, tué le 14 novembre et de Abdelmalek Gouri, abattu le 22 décembre de la même année.
À la tête de ce groupe terroriste, Abdelmalek Gouri avait revendiqué être l’auteur du rapt et de la décapitation de Gourdel. Il avait été éliminé dans la région des Issers (65 km à l’est d’Alger).