Les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été respectivement condamnés ce mardi à quinze et douze ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed à l’issue du procès relatif à l’affaire de l’industrie du montage automobile et au financement occulte de la campagne électorale de Bouteflika.
Plusieurs ministres et hommes d’affaires ont également été lourdement condamnés dans le cadre du même procès.
Outre Ouyahia et Sellal, l’ex-ministre Abdeslam Bouchouareb a été condamné par contumace à vingt ans de prison ferme. En fuite à l’étranger, un mandat d’arrêt international a également été lancé à son encontre.
Les ex-ministres de l’Industrie Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda ont quant à eux été condamnés à dix ans de prison ferme. L’ex-ministre Abdelghani Zaalane, éphémère directeur de campagne du cinquième mandat de l’ex-président Bouteflika, a pour sa part été acquitté.
Plusieurs hommes d’affaires poursuivis ont également été condamnés à de la prison ferme. L’ex-président du FCE et PDG de l’ETRHB, Ali Haddad, ainsi que le PDG du groupe Mazouz (N’gaous, Cherry) ont écopé de sept ans de prison chacun. Le propriétaire de Gloviz (Kia) Hassan Larbaoui a été condamné à six ans de réclusion, tandis que l’ex-vice-président du FCE et PDG du groupe Ival a été condamné à trois ans de prison ferme.
L’ex-wali de Boumerdes Nouria Yamina Zerhouni été condamnée à cinq ans de prison ferme. Fares Sellal, fils d’Abdelmalek, a été condamné à trois ans de prison ferme, de même que l’ex-PDG de la Banque nationale d’Algérie (BNA), Aboud Achour, qui a écopé de la même peine. Malek Hadj Saïd, « cadre » de l’ETRHB, et le sénateur Chayed Hamoud ont quant à eux été condamnés chacun à deux ans de prison dont un an avec sursis.