L’épidémie du paludisme a provoqué la mort de trois personnes en Algérie, tandis que 1100 cas ont été officiellement enregistrés dans le pays, rapporte ce jeudi le site de la radio étatique francophone.
Deux des victimes ont été déplorées à Tamanrasset tandis que le troisième décès a été enregistré à Djanet, dans la wilaya d’Illizi, précise la même source. Au total, cinq wilayas d’Algérie ont enregistré des cas de contamination à la malaria. Il s’agit de Tamanrasset, Adrar, Illizi, Ouargla et Ghardaïa. Selon les autorités sanitaires, les cas de paludisme ont été importés de pays voisins.
L’Algérie avait pour rappel été certifiée « exemptes de paludisme » en 2019 aux côtés de l’Argentine par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), devenant le deuxième pays de la région Afrique de l’OMS à être officiellement reconnu comme exempt de cette maladie.
« L’Algérie et l’Argentine ont éliminé le paludisme grâce à l’engagement sans faille et à la persévérance des populations et des dirigeants des deux pays », avait déclaré à l’époque le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. « Leur succès sert de modèle pour d’autres pays qui s’efforcent de mettre fin à cette maladie une fois pour toutes », avait-il estimé en outre.
« Le succès remporté par l’Algérie dans la lutte contre la maladie peut être attribué principalement à la présence de personnels de santé bien formés, à la fourniture de services de diagnostic et de traitement du paludisme dans le cadre de soins de santé universels et à une riposte rapide aux flambées épidémiques. Tous ces facteurs ont permis au pays d’atteindre – et de maintenir – zéro cas de paludisme », affirmait l’OMS en mai 2019.